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Quand des passagers refusent d'embarquer à bord d'un Tupolev...

L'appareil devait transporter 166 personnes vers l'Egypte ; mais la plupart d'entre eux se sont rebellés, après un premier vol épique entre Deauville et Bordeaux. L'avion était bien trop délabré. Les vacanciers sont finalement partis... à bord d'un autre appareil, 24 heures plus tard.
Article rédigé par franceinfo
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Un avion poubelle. Ni plus ni moins. Un Tupolev, qui plus est. Deux jours après le crash de l'avion présidentiel polonais, il est des marques que certains préfèrent éviter... Ces vacanciers, qui avaient réservé une semaine en Egypte, par exemple.

73 personnes avaient effectué un premier vol, entre Deauville et Bordeaux. Le Tupolev devait ensuite redécoller pour Taba, en Egypte, avec 166 passagers au total. Des vacanciers donc, qui avaient réservé une semaine avec le voyagiste Marmara.
_ Mais les passagers se sont rebellés.

“L'avion était extrêmement délabré”, raconte l'un d'eux, qui a volé entre Deauville et Bordeaux. “Aucun dossier des sièges ne tenait, la carlingue tremblait, des gouttes d'eau suintaient sur le plafond, il y avait des bruits inhabituels, tout le monde était très tendu”.
_ Et ce n'est pas tout : les stewards égyptiens ne parlaient ni l'anglais ni le français et lui avaient confié, en arabe, ne pas avoir “dormi depuis 24 heures” . Ambiance...

A Bordeaux, l'avion est signalé, tout de même, à la DGAC. La Direction générale de l'aviation civile effectue un contrôle. Qui aboutit au remplacement de trois pneus.

Le voyagiste, Marmara, se défend comme il peut. Explique qu'il n'a appris qu'au dernier moment que le vol, affrété auprès de la compagnie Koral Blue et prévu sur un Airbus, était en fait assuré par une autre compagnie, Cairo Aviation, sur un Tupolev.
_ Marmara a finalement pris en charge l'hébergement des passagers à Mérignac - l'aéroport de Bordeaux. Ceux-ci ont finalement redécollé 24 heures plus tard.

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