Quelques centaines d'enseignants en sciences économiques et sociales ont manifesté à Paris contre la réforme du lycée
La réforme prévoit que les élèves de seconde auront le choix entre sciences économiques et sociales ou 'principes fondamentaux de l'économie et de la gestion', d'une heure trente chacun.
"Jusqu'à présent, 43% des élèves de seconde suivaient un enseignement de sciences économiques et sociales (SES) de trois heures hebdomadaires, selon les profs.Les manifestants ont défilé mercredi du Palais royal à la République, à l'appel de l'Apses, de la CGT Education, du Snes, du SNFOLC et de Sud Education.
"Nous craignons une dénaturation de l'enseignement des sciences sociales au lycée avec une marginalisation des sciences sociales autres que l'économie: la sociologie, la science politique, l'anthropologie", souligne l'Apses (Association des professeurs de sciences économiques et sociales). "Les SES ne sont pas présentes au collège, leur consacrer une heure trente en guise d'exploration ne correspond pas aux besoins de formations en culture économique et sociale des lycéens", indique l'association.
Six grands noms des sciences sociales (dont l'économiste Daniel Cohen, les sociologues Pierre Rosanvallon et Christian Baudelot, le pédagogue Philippe Meirieu) ont signé mardi une tribune dans Le Monde pour demander au ministre de l'Education Luc Chatel de "revoir son projet de réforme". Ils demandent qu'un enseignement de SES soit "dispensé à tous les élèves en classe de seconde avec un horaire décent".
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