: Vidéo Insulté de “bonobo” en plein match, le joueur de basket Loïc Akono dénonce

“Les faits d'injure raciale sont punis par la loi, donc j'espère qu'il sera puni.” Loïc Akono, joueur de basket à Metz, a été victime d’insultes raciales lors d’un match le 28 janvier dernier. Lorsqu’il chute devant une des tribunes, un supporter crie “Relève-toi bonobo”. “Donc à partir de ce moment-là, les nerfs sont montés à vif, je voulais parler à cette personne dans le public. Forcément, je voulais lui dire deux-trois mots. Et puis voilà, l'arbitre a essayé de m'en empêcher, et puis il m'a fait comprendre qu'il allait me mettre une faute technique”, explique le joueur. 

“J'aurais aimé que l'arbitre m'écoute”

“À partir de là, je me suis dit que c'était injuste, parce que je venais de me faire insulter et derrière, c'est moi qui allais être pénalisé. Je suis parti voir le deuxième arbitre du match, forcément, donc pour lui dire que je venais de me faire insulter de singe, clairement, et puis derrière, pas de réaction.” Loïc Akono a ensuite décidé de quitter le match face au manque de positionnement des arbitres. “J'aurais aimé que l'arbitre m'écoute et prenne le temps, quitte à ce que le match soit arrêté peut-être trois à quatre minutes, prenne le temps d'écouter, de concerter son collègue, les officiels dans la salle, et de savoir un peu... de prendre une décision, en fait”, pense-t-il. 

Le joueur dénonce alors plus largement le racisme dont sont victimes les sportifs, et souligne le manque de condamnations face à ces agissements. “On voit souvent des actes comme ça dans le foot, où, les joueurs, on leur dit de sortir, mais d'autres leur disent ‘non, il faut pas sortir, il faut être plus intelligent que ça’. En fait non, il n'y a pas d'histoire d'être plus intelligent et d'avoir une réponse sur le terrain ou pas. Il faut que ce soit puni directement. Aujourd'hui, on a des moyens technologiques super développés qui peuvent nous permettre de cibler des gens, donc il faut cibler les personnes et puis il faut faire en sorte qu’ils quittent le stade.”