: Vidéo Racisme anti-asiatique : "Il m'a dit : "Espèce de sale chinetoque, à cause de toi il y a le confinement""
Le racisme anti-asiatique, ça existe. Eux le vivent au quotidien. Souvent dans l'indifférence.
Plusieurs français d'origine asiatique étaient réunis ce 24 mars 2021 devant le Tribunal de justice de Paris. Ils manifestaient alors que cinq personnes sont jugées pour des appels à la haine envers les Asiatiques. Des appels à la haine et à la violence tenus sur les réseaux sociaux après l'annonce du deuxième confinement, en octobre 2020.
"Il m'a déboîté le bras"
Voulant rester anonyme, cet homme raconte son agression. "Son chien a attaqué le mien et directement, il m'a dit : "Espèce de sale chinetoque, à cause de toi il y a le confinement"", raconte-t-il. Il ajoute : "Il m'a attrapé par le bras, il m'a du coup déboîté le bras, il m'a fait une prise, j'ai senti tout de suite une vive douleur." Comme lui, ils sont nombreux à être victimes de racisme anti-asiatique. "Ça s'est aggravé depuis 1 an puisque, par exemple, à l'apparition du Covid, ce qu'il s'est passé c'est que quand je me suis assis dans le métro à côté d'une personne, cette personne-là a changé de place d'une manière totalement explicite", se souvient Sun-Lay Tan, porte-parole du Comité Sécurité pour tous.
Daniel Tran, vice-président de l'association des Jeunes chinois de France, raconte que les actes racistes ne sont pas nouveaux. "Ça a commencé même dès l'école, quand on était petits, les camarades de classe qui tiraient leurs yeux, des "chinetoque", des "Jackie Chang", ensuite, c'était parfois au travail, on m'appelle aussi "Chang", on nous donne des petits surnoms", développe-t-il.
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