L'Autriche annonce la fermeture de mosquées et des expulsions d'imams pour lutter contre "la radicalisation de l'islam politique"
"Ce n'est que le début", a averti le vice-chancelier Heinz-Christian Strache, chef du parti d'extrême droite FPÖ.
"Les sociétés parallèles et les tendances à la radicalisation de l'islam politique n'ont pas de place dans notre pays", selon le chancelier Sebastian Kurz. Le gouvernement autrichien, composé des partis conservateur ÖVP et d'extrême droite FPÖ, a annoncé, vendredi 8 juin, son intention de fermer sept mosquées et d'expulser une quarantaine d'imams, dans le cadre de mesures contre l'islam politique et le financement étranger de groupes religieux.
Le gouvernement prévoit la fermeture d'une mosquée de Vienne influencée par les "loups gris", un groupe d'extrême droite turc, et de six autres mosquées gérées par un groupe arabo-musulman. "Ce n'est que le début", a averti le vice-chancelier Heinz-Christian Strache, chef du FPÖ.
La Turquie dénonce "une vague islamophobe"
A ses côtés, plusieurs ministres ont précisé que jusqu'à 60 imams appartenant à un groupe musulman proche du gouvernement turc pourraient être expulsés d'Autriche ou se voir refuser des visas. Mais, selon un document gouvernemental, 40 imams sont pour l'instant concernés.
Un porte-parole de la présidence turque a déclaré que la décision des autorités autrichiennes s'inscrivait "dans une vague islamophobe, raciste et discriminatoire" en Autriche. L'Autriche, un pays de 8,8 millions d'habitants, compte environ 600 000 musulmans, la plupart originaires de Turquie.
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