La justice administrative maintient l'expulsion de l'imam Hassan Iquioussen

Le prédicateur du Nord, fiché S et expulsé au Maroc en janvier 2023, peut encore saisir la cour administrative d'appel de Paris, puis le conseil d'Etat, et en dernier recours la Cour européenne des droits de l'homme.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'imam marocain Hassan Iquioussen, à Mons (Pas-de-Calais), le 10 novembre 2022. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)

Le tribunal administratif de Paris a rejeté, lundi 11 mars, la demande d'annulation de l'arrêté d'expulsion de l'imam marocain Hassan Iquioussen, une décision dont Gérald Darmanin avait fait en 2022 un symbole de la lutte du gouvernement contre les "discours séparatistes".

Le tribunal indique dans un communiqué "rejet[er] la demande de M. Iquioussen visant à l'annulation de la décision d'expulsion prise par le ministre de l'Intérieur le 29 juillet 2022", jugeant que l'imam "a commis des actes répétés de provocation explicite et délibérée à la discrimination, à la haine ou à la violence envers les juifs, les femmes et les non-musulmans". Ces actes justifient, selon le tribunal, "son expulsion, en dépit de ses attaches familiales en France, où il réside depuis sa naissance".

"Aucun de nos arguments ne semble être réellement étudié, a réagi auprès de franceinfo  Lucie Simon, l'avocate de l'imam, annonçant qu'il ferait appel. Des éléments erronnés sont repris dans la décision. En fait, ça laisse le sentiment, et j'espère évidemment me tromper, qu'une défense n'était pas audible dans le dossier de Mr Iquioussen."

Des recours encore possible

Fin juillet 2022, le ministre de l'Intérieur avait annoncé l'expulsion de Hassan Iquioussen, prédicateur du Nord, fiché S par les services de renseignement. Mais l'imam était introuvable au moment où l'arrêté d'expulsion avait été validé par le Conseil d'Etat, le 31 août 2022 : il avait fui en Belgique, ou il a été interpellé, puis expulsé vers le Maroc en janvier 2023.

Né en France, Hassan Iquioussen avait décidé à sa majorité de ne pas opter pour la nationalité française. Pour contester son expulsion, il peut encore saisir la cour administrative d'appel de Paris, puis le Conseil d'Etat, et en dernier recours la Cour européenne des droits de l'homme.

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