Baby-Loup : l'ONU condamne la France
On pensait l'affaire terminée, mais elle rebondit. Le Comité des droits de l'Homme de l'ONU critique la France pour sa gestion de l'affaire Baby Loup.
Licenciée parce qu'elle portait le foulard islamique dans la crèche Baby-Loup où elle travaillait, Fatima Afif a été victime de discrimination religieuse selon le Comité des droits de l'Homme de l'ONU, que son avocate avait saisi. C'est un soulagement pour sa famille : "Elle m'a dit 'On a gagné'", explique son frère, ajoutant que "Ces dernières années étaient difficiles."
Pas de "justification suffisante"
Alors qu'elle travaillait depuis des années dans cette crèche privée de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), elle est licenciée pour faute grave, car elle refuse d'enlever son foulard. "La France n'a pas apporté de justification suffisante qui permette de conclure que le port d'un foulard (...) porte atteinte aux libertés et droits fondamentaux des enfants", explique le Comité des droits de l'Homme. Il demande maintenant à la France d'indemniser l'ancienne salariée et son avocate attend une réponse rapide de l'État. Mais selon l'avocat de la crèche Baby-Loup, rien n'oblige la France aujourd'hui à en tenir compte, estimant que cet avis n'a "aucune force contraignante". Fatima Afif sera-t-elle finalement entendue ? Les experts de l'ONU ont donné six mois à la France pour lui répondre.
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