Procès Preynat : "Je ne me rendais pas compte de la gravité de mes actes", affirme l'ancien prêtre face aux victimes
Le procès de Bernard Preynat, accusé d'agressions sexuelles sur de jeunes scouts de la région lyonnaise, s'est ouvert aujourd'hui.
Ce qu'il faut savoir
Après avoir été reporté d'une journée à la demande de plusieurs avocats en grève contre la réforme des retraites, le procès de Bernard Preynat, jugé pour des agressions sexuelles sur de jeunes scouts de la région lyonnaise qui ont déclenché l'affaire Barbarin, s'est ouvert mardi 14 janvier. L'ancien prêtre fait face à dix victimes déclarées, pour lesquelles les faits ne sont pas prescrits. "Je ne me rendais pas compte de la gravité de mes actes", a-t-il reconnu à la barre. Suivez l'audience en direct sur franceinfo.fr.
Un report d'une journée pour ne pas trop faire attendre les victimes. Le bâtonnier du barreau de Lyon, Serge Deygas, est venu en personne réclamer le renvoi total de ce procès très attendu. Une requête soutenue par les avocats des parties civiles. Mais la plupart de ces derniers, tout comme l'avocat de la défense, n'ont demandé qu'un report d'une journée pour ne pas faire attendre davantage les victimes déclarées de Bernard Preynat, âgé de 75 ans.
Dix parties civiles pour des faits commis il y a trente ans. Bernard Preynat, qui reconnaît la plupart des faits, est poursuivi pour des agressions pédophiles commises voici plusieurs décennies, entre 1971 et 1991, alors qu'il officiait comme vicaire-aumônier scout à Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône). Dix victimes mineures au moment des faits se sont constituées partie civile, en plus d'une poignée d'associations.
Réduit à l'état laïc à l'été 2019. L'ex-prêtre a été réduit à l'état laïc en juillet 2019, à l'issue d'un procès canonique. De multiples signalements de parents, victimes et membres du clergé avaient déjà conduit Bernard Preynat à admettre les faits devant ses supérieurs en 1991, mais l'Eglise s'était alors contentée de l'éloigner discrètement vers d'autres paroisses de la région.
Une affaire qui a fait chuter le cardinal Barbarin. Cette affaire est devenue emblématique du scandale de pédocriminalité qui a éclaté au sein de l'Eglise catholique française, éclaboussant au passage le cardinal Philippe Barbarin. Ce dernier a été condamné en première instance à six mois de prison avec sursis pour non-dénonciation d'agressions sexuelles sur mineurs.