L'ancien prêtre Bernard Preynat, condamné pour des agressions sexuelles sur mineurs, est mort à l'âge de 79 ans

L'ex-aumônier de Sainte-Foy-lès-Lyon avait été reconnu coupable d'agressions sexuelles sur des scouts âgées de 7 à 15 ans. Il avait été condamné à cinq ans de prison ferme.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ex-prêtre Bernard Preynat, lors du début de son procès pour agressions sexuelles sur mineurs, à Lyon, le 13 janvier 2020. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

Bernard Preynat, 79 ans, condamné en mars 2020 à cinq ans de prison pour des agressions sexuelles sur mineurs, a été trouvé mort dimanche 23 juin à Saint-Etienne (Loire). Cet ancien prêtre a été trouvé sans vie dans sa salle de bains, a précisé le parquet de Saint-Etienne à l'AFP, confirmant une information de BFM Lyon. Il avait remis en liberté sous bracelet électronique "depuis quelques semaines", a assuré le parquet. Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte "même s'il n'y a rien de suspect sur son corps, qui sera examiné par un médecin légiste d'ici quelques jours", selon cette même source.

Bernard Preynat avait été condamné à la prison ferme pour d'innombrables agressions sexuelles commises entre 1971 et 1991 sur des scouts âgées de 7 à 15 ans alors qu'il était aumônier de Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône). Lors de son procès, la procureure Dominique Sauves l'avait accusé d'avoir "brisé" des vies et de s'être "servi du silence des parents et du silence de l'Eglise" pour multiplier ses abus. Un des avocats des parties civiles avait estimé le nombre d'agressions entre 3 000 et 4 000.

Le silence du cardinal Barbarin

Maintenu en fonction par le diocèse de Lyon jusqu'à l'automne 2015 alors que ses agissements étaient connus depuis longtemps, Bernard Preynat avait demandé pardon aux neuf victimes venues témoigner de leurs souffrances. Beaucoup d'autres n'ont pu porter plainte du fait de la prescription. Après avoir renoncé à faire appel, il avait été incarcéré en 2021 au centre pénitentiaire de Saint-Etienne-La Talaudière.

L'ancien aumônier n'a été défroqué qu'en 2019 à l'issue d'un procès canonique, une décision très tardive aux yeux des victimes, symbole du malaise de l'Eglise face à cette affaire qui a entraîné la chute du cardinal Philippe Barbarin. Condamné en 2019 pour son silence à l'issue d'un procès retentissant, l'ancien archevêque de Lyon a été relaxé en appel. Il a toutefois préféré démissionner du diocèse et est aujourd'hui aumônier en Bretagne.

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