Pédocriminalité dans l'Église : les évêques se réunissent à Lourdes après la publication du rapport Sauvé
Il y a un mois était publié le rapport Sauvé, dévoilant le chiffre de 330 000 crimes pédocriminels au sein de l'Église depuis 1950. Ce mardi 2 novembre, les évêques de France sont réunis à Lourdes (Hautes-Pyrénées) pour évoquer les réponses à donner.
En finir avec les abus sexuels dans l'Église. Après le choc du rapport Sauvé il y a un mois, les évêques doivent apporter des réponses. Leur assemblée à Lourdes (Hautes-Pyrénées), est particulièrement scrutée. "Il y a un poids, une responsabilité importante. Il y a une attente énorme de la part des victimes et de la société", reconnaît Monseigneur Luc Crepy, évêque de Versailles chargé de la lutte contre les abus dans l'Eglise.
Indemnités et réparations
Une semaine de travaux à huis clos les attend. Des victimes, triées sur le volet, seront reçues vendredi 5 novembre. L'organisation fait polémique, si bien que d'autres victimes se sont déplacées dès ce mardi pour faire entendre leurs revendications. Violée à plusieurs reprises, de l'âge de 6 à 11 ans, par un prêtre membre de sa famille, Marie-Claire Silvestre n'attend rien de l'Église. "A dix ans je savais que si je parlais, personne n'allait me croire", explique l'auteure du livre Mon chemin, celui du silence.
Si elle estime avoir subi un préjudice, Marie-Claire Silvestre rejette l'idée d'une indemnité alimentée par les dons des fidèles. "C'est l'Église qui doit payer et cette indemnité doit être individuelle", estime-t-elle. La forme de ces indemnités est justement au cœur des discussions des évêques. Leur concertation qui se conclura par un vote, lundi 8 novembre.
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