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Vidéo Contestation, absentéisme, voire prosélytisme… Comment la religion modifie le comportement de certains élèves

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Complément d'enquête. Contestation, absentéisme, voire prosélytisme… comment la religion modifie le comportement de certains élèves
Complément d'enquête. Contestation, absentéisme, voire prosélytisme… comment la religion modifie le comportement de certains élèves Complément d'enquête. Contestation, absentéisme, voire prosélytisme… comment la religion modifie le comportement de certains élèves
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Après l'assassinat de Samuel Paty, la question de l'enseignement de la laïcité se pose de façon encore plus cruciale dans certains établissements. Un extrait de "Complément d'enquête" du 10 décembre 2020. 

Après l’hommage national à Samuel Paty, alors que beaucoup de professeurs sont retournés en classe la peur au ventre, la question de l'enseignement de la laïcité se pose avec encore plus d'acuité. Comment faire face à des jeunes qui contredisent, voire boycottent certaines matières ? Selon Antoine, principal d'un collège, "il faut résister au quotidien, à tous les niveaux, à des petites mises en cause", ce qui demande clarté et cohérence pour ne pas être mis en difficulté. 

Particulièrement contestés, des chapitres comme la Shoah en histoire, la sexualité en SVT, ou la création de l'univers en sciences. Lorsque Marie, qui enseigne l'histoire-géographie au lycée, a abordé le thème des discriminations, elle a dû gérer une situation violente. "Tous les gays, il faudrait les rassembler au Stade de France et les faire brûler", s'est exclamé un élève. Des propos repris par une dizaine ou une quinzaine d'autres, raconte-t-elle. Devant ses protestations, ce même élève réplique : "Mais Madame, l'homosexualité est interdite dans le Coran !" Le lendemain, l'enseignante trouve dans son casier une feuille de classeur sur laquelle ont été recopiés des versets du Coran.

"La hiérarchie met tous les problèmes sous le tapis"

Marie se tourne alors vers sa direction, mais selon elle, son proviseur ne veut pas faire de vagues. "La hiérarchie met tous les problèmes sous le tapis, déplore-t-elle. On étouffe, on ne parle pas des problèmes et, pire, on vous fait passer pour la personne pénible d'évoquer ce genre de problème."

Mais la pression peut aussi venir de l'extérieur. D'après un sondage, 7% des enseignants y ont déjà été confrontés. En Réseau d'éducation prioritaire, c'est 19%. Cette pression est souvent le fait de parents, mais aussi de militants qui n'hésitent pas à faire du prosélytisme jusque dans l'école.

Extrait de "Islamisme à l'école : le poids du silence", un reportage à voir dans "Complément d'enquête" le 10 décembre 2020.

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