Retraites : après les manifs, la mobilisation continue

Actualisé à 15h10

La mobilisation contre la réforme des retraites va-t-elle s'inscrire dans la durée ? C'est tout l'enjeu du mouvement aujourd'hui, au lendemain des grosses manifestations qui ont rassemblé, selon les syndicats, trois millions et demi de personnes dans les rues (voir articles précédents). Autrement dit, après la mobilisation, la mobilisation continue...

La grève continue donc à la SNCF. Même si la direction a comptabilisé un nombre de grévistes en baisse aujourd'hui : 24,6% contre 40,4% hier. La CGT, elle, parle de 35,45% de grévistes aujourd'hui, contre 53% hier.
_ La détermination des salariés, elle, semble intacte. Toujours selon la CGT, premier syndicat de l'entreprise, toutes les assemblée générales qui se sont tenues ce matin ont voté la reconduction de la grève. D'autres AG sont prévues dans l'après-midi. Mais on peut déjà dire que les perturbations à la SNCF continueront donc demain.

L'autre secteur industriel, qui semble bien déterminé à en découdre, c'est le secteur pétrolier. Sur les 12 raffineries que compte le territoire, neuf sont aujourd'hui quasiment à l'arrêt.

Les six raffineries qui appartiennent au groupe Total vont stopper, faute de personnel, et pour des raisons de sécurité. Mais les dépôts de carburant sont pleins, précise la direction.

Quant aux autres, la situation est assez diverse. Les trois de la région marseillaise tournent au ralenti, du fait du blocage, depuis deux semaines, des terminaux pétroliers. Les trois dernières fonctionnent, malgré la présence de grévistes sur les sites.

L'Ufip, l'Union française des industrie pétrolières, se montre bien plus alarmiste, et parle de problèmes d'approvisionnement dans les stations-services d'ici le milieu de la semaine prochaine.

La grève a également été reconduite sur les trois terminaux méthaniers que compte la France - il y en a deux à Fos-sur-Mer et un à Montoir, près de Saint-Nazaire. “Cela signifie qu'aucun navire méthanier ne pourra y débarquer son gaz avant au moins vendredi”, compte tenu des règles de sécurité existantes, selon le délégué FO-Energie.

Dernier secteur encore en grève : l'éducation. Le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, appelle les enseignants parisien à reconduire la grève dès demain.
_ Dans les lycées en revanche, la mobilisation marque le pas. 135 établissements sont touchés aujourd'hui, selon le ministère, contre 357 hier - sur un total en France de 4.302. Le syndicat lycéen UNL dénombre, lui, 800 lycées mobilisés, dont 300 bloqués.