Sans-abri : le 115 ne peut répondre qu'à un tiers des demandes cet été
La demande est à peine moins importante que pendant l'hiver, mais l'offre d'hébergement d'urgence est beaucoup plus faible. Conséquence : les sans-abri ont beaucoup de mal, depuis le début de l'été, à obtenir une place en centre d'hébergement ou une nuit d'hôtel. Plus encore que l'année précédentes : l'été dernier, 50% des demandes d'hébergement d'urgence reçues par le
115 avaient satisfaits. Cet été, le taux est tombé à 30% de réponses positives.
"C'est du jamais vu depuis plusieurs décennies" assure Matthieu Angotti, le directeur général de la Fnars, qui dénonce le manque de moyens déployés cet été. "La fermeture de la quasi-totalité des places du plan hivernal génère mécaniquement remises à la rue et hausses de la demande" indique la fédération dans un communiqué. La Fnars réclame donc la fin du système saisonnier, estimant que l'aide ne doit pas se résumer aux mois les plus froids.
D'autres places qui devaient être disponibles toute l'année sont fermées depuis le 1er juillet "parce que le personnel en vacances ne peut être remplacé" ou "par choix politique dans des stations balnéaires lorsque des élus locaux préfèrent fermer les centres pendant la période touristique" .
La fédération demande la pérennisation des places hivernales encore ouvertes, la réouverture des quelque 2.500 places disponibles et fermées début juillet et la mise à disposition de nouvelles places dans
les départements où les besoins sont les plus forts.
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