Sarkozy annonce un catalogue de mesures
Le président de la République a présenté jeudi une série de mesures concernant l'insécuritéLe président de la République a présenté jeudi une série de mesures concernant l'insécurité
A dix jours des européennes, le président, qui fut ministre de l'Intérieur en 2002, a adopté un ton très volontaire pour présenter ses mesures contre la criminalité et les violences dans les établissements scolaires.
Le président a demandé des opérations coup de poing dans les quartiers sensibles et a défendu l'idée de la fouille des cartables.
Le chef de l'Etat a assuré que "la priorité, aujourd'hui, c'est la reconquête des quartiers sensibles. Je veux une mobilisation complète des forces de l'ordre sur cet impératif majeur. Nous devons nous concentrer d'abord sur les 25 quartiers, 21 en région parisienne 4 en province", qui sont "rongés par la délinquance, le trafic de drogue et le trafic d'armes".
"Je souhaite que se multiplient immédiatement les opérations coups de poing dans les cités sous la forme d'un véritable travail de fond et que ces opérations se prolongent aussi longtemps qu'il faudra", a-t-il dit. "Les parties communes des immeubles, les appartements et caves squattés devront faire l'objet d'une fouille minutieuse".
A propos des violences scolaires: "Les personnels de direction et d'encadrement" des établissements scolaires seront habilités à faire ouvrir les cartables des élèves et que des "équipes mobiles d'agents" seront créées auprès des recteurs, a annoncé le chef de l'Etat.
"184 établissements parmi les plus sensibles vont faire l'objet d'un diagnostic de sécurité à l'issue duquel seront adoptées toutes les mesures nécessaires à leur protection contre les intrusions", selon le chef de l'Etat.
Il a soutenu une proposition de loi du député-maire UMP de Nice Christian Estrosi sur "les violences de groupe", qui sera débattue en juin à l'Assemblée, relevant qu'elle "comporte une réforme des qualifications pénales sanctionnant l'intrusion dans un établissement scolaire".
Discours "faussement musclé" selon le PS
"Nicolas Sarkozy, pour la énième fois, vient de détailler ses nouvelles mesures pour la sécurité en France. Ce ne fut, une fois de plus, qu'un discours faussement musclé, mouvements de menton à l'appui et propos à l'emporte-pièce", a souligné le secrétaire national du PS à la sécurité, Jean-Jacques Urvoas.
"Chez lui, la forme masque le fond. Au lieu de constater l'échec de sa politique, il annonce à chaque nouvel épisode de violence le renforcement de son arsenal répressif. Une nouvelle loi, un nouveau décret, de nouvelles directives, toujours plus restrictives. Et sans plus de succès que les précédents", a indiqué M. Urvoas dans un communiqué.
Selon le PS, "la réalité, c'est qu'en sept ans, il a fait voter 14 lois, procéder à 116 modifications du code pénal et qu'en dépit de cet activisme législatif confinant à l'intempérance, c'est l'inexorable montée en puissance des délits les plus graves : les violences physiques non crapuleuses ont crû de plus de 46% depuis 2003 !".
Avec Nicolas Sarkozy, "on parle, on légifère pour faire croire qu'on agit", a souligné le PS.
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