8-Mai : hommage à Jean Moulin, héros de la Résistance
Il est devenu l’emblème d’une certaine idée de la République. À Lyon (Rhône), Jean Moulin n’aura vécu que 18 mois, qui ont changé l’histoire. Il arrive en zone sud en janvier 1942, missionné par le général de Gaulle, pour unifier les trois grands mouvements de résistance. Rapidement, son adresse à Peyrache (Drôme) n’est plus sûre. Il loue un appartement au 2 place Raspail, sous le nom de Joseph Marchand, artiste décorateur. L’immeuble a deux accès. Dans tous les lieux qu’il fréquente, il faut s’assurer qu’une échappatoire est possible.
Il meurt sans avoir livré aucun secret
De planque en planque, il a vécu comme un homme traqué. Le restaurant lyonnais Le Garet est un lieu de rendez-vous. En juillet 1942, Daniel Cordier vient remettre des documents à Rex, alias Jean Moulin. Il se livre sans fard, et est recruté comme secrétaire. Il va gérer courrier, liaisons radio, et ne connaîtra qu’après-guerre la véritable identité de son patron. "C’est un homme qui était toujours sur le qui-vive", décrit Daniel Cordier. Sept résistants seront par la suite embarqués. La Gestapo fait main basse sur la tête de la Résistance intérieure française, mais ignore l’identité de son chef. Les prisonniers sont incarcérés à Montluc, Jean Moulin est affecté à la cellule 130. Pendant plusieurs jours, il est atrocement torturé par Klaus Barbie, dans les caves de la Gestapo. Il meurt le 8 juillet 1943, dans le train qui le déporte en Allemagne. Il n’a livré aucun secret.
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