Contrôle technique pour les deux-roues abrogé : colère des écologistes et satisfaction des motards
Le gouvernement a enterré le décret qui devait rendre obligatoire le contrôle technique pour les deux-roues, sans suivre l'avis du Conseil d'Etat, qui a récemment estimé qu'il fallait appliquer la mesure, qui découle d'une législation européenne, avant le 1er octobre.
Le contrôle technique des deux-roues est bel et bien enterré par le gouvernement : le décret imposant l'an prochain cette obligation pour les motos et les gros scooters a été abrogé mardi 26 juillet. Emmanuel Macron, le président de la République, avait déjà estimé il y a un an que ce n'était pas le moment "d'embêter les Français" avec cela. Une décision qui fait bondir les écologistes et qui réjouit les associations de motards.
Depuis qu'elle a été reçue mardi matin par le ministre des Transports, la Fédération française des motards en colère est beaucoup moins furieuse. Didier Renoux, son délégué général, applaudit l'abandon du contrôle technique pour les deux roues motorisés : "On l'a accueilli très favorablement puisque ça fait une douzaine d'années qu'on démontre avec force, chiffres à l'appui, qu'un contrôle technique n'est pas pertinent pour la sécurité routière : c'est une victoire du bon sens."
Une décision "illégale" et anti-écologique
Sauf que ce contrôle technique découle d'une législation européenne et que le Conseil d'Etat a récemment estimé qu'il fallait l'appliquer avant le 1er octobre. Tony Renucci directeur général de l'association Respire dénonce une décision gouvernementale "illégale et anti-écologique" : "Le contrôle technique est une mesure qui est nécessaire pour enlever de la circulation les deux-roues qui ne sont pas aux normes et qui sont sources de pollution sonore, de pollution atmosphérique et d'accidentalité, explique-t-il. Emmanuel Macron disait lui-même que le quinquennat sera écologique ou ne le sera pas : je pense qu'on a eu la réponse aujourd'hui."
Respire et deux autres associations environnementales entendent contester devant le Conseil d'Etat la décision du gouvernement. Ce dernier explique avoir présenté à la Commission européenne des mesures alternatives au contrôle technique pour améliorer la sécurité et diminuer la pollution.
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