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Aménagements de la limitation à 80 km/h : "Cela va dans le bon sens", selon Germinal Peiro

Alors qu'Emmanuel Macron s'est déclaré ouvert mardi à des aménagements sur la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires, Germinal Peiro, président socialiste du conseil départemental de la Dordogne, se réjouit sur franceinfo mercredi que le président de la République ait décidé "d'ouvrir la porte de la concertation."

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des employés de la Direction interdépartementale des routes de l'Est remplacent des panneaux de limitation de vitesse.Modifier le media (2856183)  (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Emmanuel Macron s'est déclaré ouvert mardi, lors du lancement du grand débat national dans l'Eure, à des aménagements pour faire en sorte que la limitation de la vitesse à 80 km/h sur les routes secondaires soit "mieux acceptée" par les Français tout en étant "efficace". "Je considère que cela va dans le bon sens", a réagi mercredi 16 janvier sur franceinfo, Germinal Peiro, président socialiste du conseil départemental de la Dordogne. "Qu'est-ce qu'on a reproché à la mesure ?, s'est-il interrogé. C'est qu'elle soit prise d'une façon unilatérale et sans concertation." 

franceinfo : Comment avez-vous compris ce qu'a dit Emmanuel Macron sur les 80 km/h ?

Je voudrais vous dire d'abord que renouer les fils du dialogue, écouter nos concitoyens, je considère que cela va dans le bon sens, parce que les territoires ruraux se sentent souvent délaissés, quelques fois humiliés, méprisés par les instances parisiennes, y compris sur les questions de sécurité. Sur les 80 km/h qu'est-ce qu'on a reproché à la mesure ? C'est qu'elle soit prise d'une façon unilatérale et sans concertation alors que les départements de France ont fait des propositions. Nous, on avait dit qu'on n'était pas contre la mesure, mais on voulait que 10% du réseau départemental restent à 90 km/h, sur les routes les mieux entretenues qui bénéficient d'une double marquage central et latéral.

Vous vouliez que ce soit au cas par cas ?

Oui, on n'a pas demandé à ce qu'on revienne à 90 km/h partout y compris sur les routes communales mais on a dit que sur les axes principaux c'était compatible avec la sécurité parce que le fait de rouler à 80 km/h à la même vitesse que les camions n'a pas amélioré les choses. Malheureusement les chiffres le prouvent, puisqu'en 2018 pendant le deuxième semestre, il y a eu trois décès de plus qu'en 2017. On ne peut pas dire que la mesure ait porté ses effets en Dordogne.

Selon vous ce n'est pas la peine d'attendre la fin de la période d'expérimentation de deux ans pour évaluer la mesure ?

Je crois que le président de la République a décidé d'ouvrir la porte de la concertation et c'est une bonne chose. On ne peut pas appliquer exactement les mêmes règles sur tous les territoires. Il y a des routes qui méritent qu'on réduise la vitesse et qu'on passe à 80 km/h, cela existe déjà dans notre pays. Il y a déjà du 30 km/h, du 50 km/h et du 70 km/h… À mon avis, si le président de la République a annoncé cela au début du grand débat national, c'est qu'il y aura des ajustements, c'est tout ce que nous demandions car on ne refusait pas totalement la mesure. Pour nous, rouler à la même vitesse que les camions sur des routes qui sont confortables, cela n'a pas de sens aujourd'hui.

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