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Seine-Maritime : une mère en grève de la faim pour réclamer la présence d'une AVS auprès de son fils autiste

C'est la première fois que son fils, en classe de CM1, n'a pas d'AVS auprès de lui. Et il a du mal à suivre en classe.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La ville de Notre-Dame-de-Gravenchon, en Seine-Maritime. (GOOGLE MAPS)

Une mère de famille a entamé une grève de la faim lundi 5 novembre à Notre-Dame-de-Gravenchon, près du Havre en Seine-Maritime, pour réclamer la présence d'une assistante de vie scolaire (AVS) aux côtés de son fils autiste, élève en CM1, a rapporté mardi 6 novembre France Bleu Normandie. "Cyliann en a vraiment besoin car sinon il est perdu dans la classe, il a du mal à se concentrer, à écrire. C'est vraiment indispensable pour lui", a confié Laurine Levicq, cette mère célibataire de 35 ans.

C'est après un déménagement que son fils s'est vu privé d'AVS. "J'ai pourtant fait l'inscription de mon fils dans sa nouvelle école dès le mois de juin et j'ai eu la notification de la MDPH [Maison départementale des personnes handicapées] qui garantit la présence d'une AVS auprès de Cyliann au début du mois de juillet", a expliqué la mère, "donc je ne comprends pas, il n'y a aucune raison pour que mon fils n'ait pas son assistante".

Il stresse en classe, il se met à chanter et il a aussi des problèmes d’incontinence

Laurine Levicq

à France Bleu Normandie

Depuis la première année de maternelle, Cyliann a toujours eu à ses côtés une AVS. Il rencontre donc beaucoup de difficultés depuis deux mois, depuis la rentrée. "Il a du mal à suivre notamment pour l'écriture, et la maîtresse ne peut pas s'adapter complètement à lui", a insisté Laurine Levicq.

Un courrier au président de la République

Laurine Levicq multiplie depuis septembre les coups de fil et les courriers. "J'ai même écrit au recteur, à la préfète et à Emmanuel Macron, mais personne ne m'a répondu". Avant d'entamer cette grève de la faim lundi 5 novembre au matin. "Je ne bois que de l'eau. C'est fatigant, je sens que le moindre effort m'épuise, je m'endors à 20h. Mais je vais tenir, je suis très déterminée. Je le fais pour mon fils et j'irai jusqu'au bout", a-t-elle juré. En l'espace de 24 heures, la situation a évolué : "L'inspection me promet que l'AVS arrivera très rapidement, mais moi je n'y crois pas vraiment. J'arrêterai la grève de la faim quand l'AVS sera dans la classe avec Cyliann".

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