Semaine sociale difficile pour le gouvernement
L'été n'a pas été de tout repos pour le gouvernement : affaire Bettencourt/Woerth, polémique autour de l'expulsion des Roms et de la déchéance de la nationalité... Mais la rentrée s'annonce plus difficile encore pour un gouvernement qui s'apprête, quatre jours après la fin des vacances, à défendre sa réforme-phare, celle du régime des retraites.
Hier, Claude Guéant a tenté de déminer le terrain : tout en réaffirmant que "le fond" de la réforme "ne pouvait pas changer", le secrétaire
général de l'Elysée a annoncé que le gouvernement ferait "dans le courant de la semaine des propositions
supplémentaires" sur la réforme des retraites, notamment sur la pénibilité.
Malgré ces promesses, la semaine devrait être agitée. A l'Assemblée Nationale, tout d'abord, où les députés commencent demain à débattre de la réforme des retraites. Dans la rue, ensuite, alors que les syndicats appellent demain à une grande journée interprofessionnelle de protestation. Et le mouvement devrait être assez suivi. Selon un sondage France Info (LIRE NOTRE ARTICLE), 73% des Français trouvent en effet cette mobilisation "justifiée".
Les syndicats attendent 2 millions de manifestants
La grève devrait avoir d'importantes conséquences notamment dans les transports (retrouvez ici les prévisions de trafic) et dans l'éducation, où la grève commence dès aujourd'hui. Les syndicats se disent plutôt confiants, et attendent deux millions de personnes dans la rue. Plus de 200 manifestations sont prévues à travers le pays. Le "gouvernement ne pourra pas éternellement continuer à attendre
la prochaine manifestation ! Il va bien falloir un jour qu'il rouvre un vrai dialogue" affirme le
secrétaire général de la CFDT François Chérèque.
Mais le succès des syndicats dépendra aussi et surtout de leur capacité à poursuivre la mobilisation après la journée d'action de mardi. Les huit organisations se retrouvent d'ailleurs dès mercredi pour décider des suites à donner au mouvement.
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