SNCM : Frédéric Cuvillier envisage le redressement judiciaire
Au 11e jour du mouvement de grève des salariés de la SNCM entamé le 24 juin dernier à l’appel de tous les syndicats, exception faite du syndicat des travailleurs corses (STC), le gouvernement envisage ouvertement un redressement judiciaire pour la compagnie maritime. Pour le secrétaire d’Etat aux Transports Frédéric Cuvillier, ce serait "le seul moyen pour redonner un avenir à la SNCM, faire qu'elle redevienne un fleuron". C’est ce qu’il annonce dans les colonnes de La Provence ce samedi matin.
C'est la première fois que cette hypothèse est publiquement évoquée comme solution par le gouvernement face à une grève qui dure et dont les conséquences pour la SNCM et l'économie locale s'aggravent de jour en jour. La SNCM perd un million d’euros par jour. D’ici dimanche, elle aura perdu 14.000 clients si la grève se poursuit. Frédéric Cuvillier exhorte les grévistes à la raison.
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Les comptes sont dans le rouge, la SNCM coule, il n’est pas possible aujourd’hui de passer commande de nouveaux navires. C’est ce que réclament pourtant les syndicats car l’Etat, qui détient 25% du capital de la compagnie, s’y était engagé. Frédéric Cuvillier reconnait qu’il faudrait moderniser la flotte mais pour cela il faudrait un investisseur, un repreneur, donc un plan de redressement maîtrisé et c’est là qu’apparaît la petite phrase qui fâche : "la situation laisse à penser que ce redressement passe par la voie du redressement judiciaire". Pour les grévistes ce scénario était malheureusement écrit depuis longtemps.
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