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Stations à sec et ruée à la pompe

Les douze raffineries françaises sont toujours à l’arrêt ou en cours d’arrêt ce matin, bloquées par des piquets de grève. Une grève d'ores et déjà reconduite jusqu'à demain. Malgré les mesures de déblocage des réserves prises par le gouvernement, malgré les paroles rassurantes des ministres qui répètent que "non", il n'y a pas de pénurie d'essence, à la pompe le carburant fait de plus en plus défaut, notamment le gazole. Hier, toutes les stations-service ont été prises d'assaut, jusqu'à ce que certaines soient obligées de fermer, parce qu'à sec...
Article rédigé par franceinfo
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Hier soir, plus de 2.500 stations, sur les 12.500 du pays, étaient en rupture de carburant dont 1 000 à 1 500 gérées par les enseignes de la grande distribution, Casino, Carrefour, Auchan, Cora, Leclerc et Intermarché, qui vendent à elles seules 60% du carburant en France.

La paralysie des douze raffineries françaises et le blocage de plusieurs dépôts de carburant ont donc bel et bien des répercussions très concrètes pour les automobilistes. Si la Normandie et l'ouest de la France sont les régions les plus touchées, aucune ne semble désormais épargnée. Selon la fédération des distributeurs indépendants, "la situation est extrêmement préoccupante", notamment pour les 3 500 stations-service situées en zone rurale.

Deux préfets, ceux de la Marne et des Ardennes, ont d’ailleurs demandé aux automobilistes de limiter, dans la mesure du possible, leurs déplacements. Des problèmes d'approvisionnement qui commencent en outre à poser des problèmes aux professionnels, dont certains redoutent le chômage technique.

Cette situation amène certains à des solutions extrêmes : les réservoirs des autocars "Les rapides du Poitou" ont été siphonnés la nuit dernière. Certains sur le parking de l'entreprise, d'autres en rase campagne...

La pénurie, jusqu’à quand ?

Reconnaissant quand même des "tensions d'approvisionnement" en carburants "constatées dans plusieurs départements", le gouvernement à activer hier un centre interministériel de crise (CIC).

Après avoir promis, par la voix du Premier ministre avant hier, le déblocage des dépôts pétroliers, le gouvernement a donc prévu de mettre en œuvre " un plan d'acheminement des carburants ", dès aujourd’hui. Un dispositif mis en place "en étroite liaison avec les professionnels de la distribution, afin d'approvisionner les départements les plus concernés", a précisé le ministère de l'Intérieur.

Pour autant, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a estimé hier que la France, qui a commencé de puiser dans ses réserves, disposait encore de " stocks suffisants ".

Cécile Mimaut, avec agences

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