Strasbourg en état de siège pour le sommet de l'Otan
La confrontation paraît inévitable - les plus remontés risquent même de la rechercher... Quoi qu'il en soit, tout sera fait pour éviter que les délégués de l'Otan ne rencontrent les opposants.
_ Strasbourg s'apprête donc à accueillir, vendredi et samedi prochains, 26 chefs d'Etat et de gouvernement - dont le président américain, Barack Obama - venus participer au sommet de l'Otan. 30.000 à 60.000 manifestants devraient également faire le voyage.
Entre eux, quelque 9.000 CRS et gendarmes mobiles seront déployés, ainsi que 200 hommes des unités d'élite ; la DCRI, la direction centrale du renseignement intérieur (les ex-RG) auront une antenne sur place.
_ Côté allemand - car le sommet se tiendra également de l'autre côté de la frontière, à Kehl, ainsi qu'à Baden-Baden - ce sont 14.600 policiers qui seront mobilisés.
A Strasbourg, deux zones rouges, en plein centre, seront totalement bouclées ; interdites à quiconque ne porte pas de badge.
La capitale alsacienne se prépare au pire. Faisons du sommet un désastre ! proclame le groupe radical Dissent sur son site Internet. Qui annonce son programme : “Nous devons nous opposer en résistant, nous devons perturber le déroulement de cet événement. Nous appelons à assiéger, à encercler et à bloquer la rencontre de l'Otan.”
_ On l'a compris, les opposants, altermondialistes, anti-capitalistes, anti-impérialistes, anarchistes, seront de la partie. Dès mercredi, d'ailleurs, ateliers et manifestations sont au programme. Avec en point d'orgue une manifestation géante, samedi - sur un parcours, autorisé, très loin du centre-ville...
Guillaume Gaven, avec agences
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