Synode : le débat sur les divorcés et homosexuels reste ouvert
Le synode sur la famille a approuvé samedi soir son rapport final, mais sans parvenir à un consensus sur les points délicats de l'accueil dans l'Eglise des divorcés remariés et des homosexuels. L'assemblée est apparue très divisée à l'issue de deux semaines de débats mouvementés. Le langage nouveau prônant la "miséricorde", autrement dit la bienveillance, à l'égard de l'union libre, des divorcés remariés et de l'homosexualité, qui imprégnait fortement une première synthèse des débats publiée lundi, ne faisait pas l'unanimité.
Une déception pour une partie de l’assemblée des évêques mais aussi pour plusieurs associations. Elisabeth Saint-Guily, co-présidente du mouvement d’homosexuels chrétiens David et Jonathan, rappelle que "les homosexuels des pays d'Afrique ou d'Europe de l'Est continuent à souffrir de violences, parfois encouragées par les Églises " et qu’ "il est urgent que le Vatican se positionne contre ces violences homophobes ".
Un tournant dans le débat religieux
La militante se félicite cependant du débat soulevé par ces questions. "C’est quand même positif que notre réalité ait été nommée ", a-t-elle commenté, jugeant que "même si le texte n’a pas été approuvé, et c’est dommage ", cela allait "avoir des effets ", et que "le débat allait continuer ".
Même discours plus optimiste du côté du directeur de la rédaction du magazine La Vie , Jean-Pierre Denis. "Le simple fait que cette discussion soit désormais ouverte est déjà une étape importante ", a-t-il souligné. Et d'expliquer qu’avec ces questions, le Pape François "a ouvert une brèche " constituant déjà "une victoire sur la tonalité des débats dans l’Eglise ".
Les questions laissées en suspens seront abordées lors d’un prochain synode prévu d’ici un an. Des propositions autour de ces réflexions sensibles seront faites au Pape François qui devra alors trancher.
A LIRE AUSSI ►►► Synode : pas d'accord sur les homosexuels et les divorcés
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.