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Tests salivaires dans les lycées : impraticables ?

Invité de France Info ce mardi matin, Frédéric Péchenard, vice-président Les Républicains du conseil régional d'Ile-de-France, a plaidé pour la mise en place "le plus rapidement possible" de kits de dépistage du cannabis dans les lycées. Mais la mesure se heurte à plusieurs obstacles.
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  (La nouvelle présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, souhaite rendre obligatoires les tests salivaires dans les lycées © MaxPPP)

Chargé de la sécurité au sein du conseil régional d'Ile-de-France depuis quelques jours, Frédéric Péchenard a insisté sur la nécessité de "lutter contre la drogue à l'intérieur des lycées"  en soumettant les élèves "le plus rapidement possible" à des tests salivaires.

Reprenant l'une des promesses de campagne de la nouvelle présidente de Région, Valérie Pécresse, Frédéric Péchenard a insisté sur le fait que ces tests seraient réalisés "dans le respect absolu des gens" : "Il n'est pas question de donner des informations à la police ou au responsable de l'établissement" , a-t-il expliqué au micro de France Info. Il s'agirait plutôt, selon lui, d'informer les consommateurs "en leur disant 'faites attention, c'est dangereux'".

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"Il faut une loi" 

Problème : cette mesure se heurte à plusieurs obstacles. A commencer par la loi, rappelle Isabelle Thieuleux, l'avocate de l'association La Voix de l'enfant : "Qu'on en fasse une mesure de contrainte, cela me paraît impossible en l'état actuel des textes, car il s'agit d'une atteinte à l'intégrité du corps humain. Pour cela, il faut une loi." 

"Qu'on en fasse une mesure de contrainte, cela me paraît impossible", explique Me Isabelle Thieuleux, interrogée par Louis-Valentin Lopez

Même scepticisme du côté des chefs d'établissement, rapporte Didier Georges, secrétaire en Ile-de-France du Syndicat national des personnels de direction de l'éducation nationale (SNPDEN), qui met en avant "les contraintes techniques" : "Je n'ai entendu personne s'exprimer positivement sur cette mesure, assure-t-il. Comment organise-t-on tout cela dans les établissements ? Sur quel temps ? Des familles pourraient également se retourner contre nous." 

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