Transports publics : la grève est reconduite
La grève va-t-elle durer ? La question est sur toutes les lèvres. Difficile de le savoir. En tout cas il y aura encore des perturbations demain à la SNCF et à la RATP. Le mouvement a été reconduit. “La lettre de méthode du ministre a été analysée par les AG, qui ont conclu que les cheminots ne pouvaient s'en contenter” explique Eric Falempin, le secrétaire général de FO-cheminots. “Nous voulons savoir ce qu'il y a dans le panier des négociations, et tant que le gouvernement n'a pas ouvert les discussions nous voyons mal comment le savoir. Il faut donc maintenir la pression jusque-là.”
Pour l'heure, la grève est toujours bien suivie -- moins qu'hier tout de même. Selon l'Elysée qui communique le chiffre, la SNCF compte 42,8% de grévistes à la mi-journée (61,5% hier). La CGT est plus optimiste, et avance le chiffre de 46% (64% hier).
_ A la RATP, le mouvement est suivi, selon la direction, par 27,2% des agents (44% hier).
L'Elysée se montre plutôt optimiste, sur l'issue du mouvement. “Nous travaillons à ce que cette grève ne dure pas” déclare David Martinon, le porte-parole. “Nous ne sommes pas pessimistes, car des évolutions importantes se produisent”.
L'évolution, c'est donc ce chiffre de participation en baisse. Et bien sûr la lettre de proposition de méthode envoyée hier soir par Xavier Bertrand ; une lettre dans laquelle il leur donne "un mois" pour négocier dans les entreprises et les branches sur la réforme des régimes spéciaux de retraite. Mais pour la plupart des syndicats, il n'y a "aucune réponse concrète" du gouvernement pour l'instant.
Les organisations syndicales veulent bien renouer le dialogue, mais affichent leur fermeté. C’est le message qu'elles ont fait passer, lors de la manifestation unitaire de Paris hier : 5.000 personnes selon la police, 25.000 selon les organisateurs (les chiffres font le grand écart) ont défilé entre les gares Montparnasse et d’Austerlitz.
D’autres manifestations ont eu lieu dans la journée en région. 3 à 5.000 personnes à Toulouse, 2.700 à 4.000 à Rouen, 1.600 à 3.200 personnes à Lille, 2.000 à Rennes, un gros millier à Marseille, autant à Perpignan.
C’est donc la CGT qui a fait le premier pas, mardi. Après avoir longtemps estimé qu’il ne pouvait y avoir de négociation que globale, le syndicat s’est dit prêt hier à négocier entreprise par entreprise. Un changement radical de perspective.
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