Un accord sur les bas salaires enfin trouvé en Martinique
Les négociations ont été pour le moins tendues ; entrecoupées de nombreuses interruptions cette nuit. Mais l'essentiel est là : le "Collectif du 5 février", qui mène depuis près de cinq semaines son mouvement contre la vie chère en Martinique, a signé un accord global sur les bas salaires avec le patronat.
Comme en Guadeloupe, l'augmentation sera de 200 euros net par mois. Quelque 47.000 personnes devraient en profiter, en Martinique.
Il aura fallu une dizaines d'heures de négociations, pour rapprocher les positions du collectif et du patronat sur deux questions cruciales : la définition du Smic, qui servira de référence pour bénéficier de la prime de 200 euros nets (pour les bas salaires jusqu'à 1,4 Smic) et les revalorisations pour les salaires au-dessus (entre 1,4 et 1,6 Smic) et au-delà de 1,6 Smic.
_ Une augmentation de 4 % est actée pour les 8.400 salariés gagnant entre 1,4 et 1,6 Smic, et une de 2% pour les 22.000 salariés au-delà de 1,6 smic.
Cet accord est applicable à compter du 1er mars.
L'heure est donc à la détente, sur l'île... mais le Collectif n'appelle pas pour autant à mettre fin à la grève ; tout juste demande-t-il que les barrages soient assouplis. “Les grandes surfaces resteront fermées, mais on laissera travailler les zones industrielles”, explique Michel Monrose, le président du Collectif.
De son côté, le gouvernement a étendu à l'île les mesures douanières déjà prises en Guadeloupe : le report d'un à trois mois des échéances de paiement des droits et taxes de douane (dédouanement, contributions indirectes, octroi de mer externe et en régime intérieur), et l'échelonnement des paiements sur une période de 3 à 12 mois.
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