Un intérimaire banni du groupe Adecco pour une "quenelle"
En tenue réglementaire, lors d'une mission chez un client, un travailleur temporaire a effectué le geste controversé et l'a posté sur le site de l'humoriste Dieudonné. Le groupe d'intérim dénonce un "comportement (...) et une attitude en totale contradiction avec [ses] valeurs".
"Cette photo vous met en scène, faisant un geste reconnu publiquement comme antisémite." Le groupe de travail temporaire Adecco a rayé de ses listes un intérimaire, après une photo de "quenelle" – geste controversé – postée sur le site de l'humoriste Dieudonné. Un courrier adressé par la société d'intérim à son travailleur, daté du 10 décembre, est apparu sur les réseaux sociaux, mardi 17 décembre. Adecco y justifie sa décision. Sa véracité a été confirmée à francetv info par le groupe, qui reproche un "manque de professionnalisme" à son intérimaire, lors d'une mission "qui nécessitait une totale implication" de sa part.
Le travailleur temporaire n'a pas été licencié, puisque sa mission était terminée au moment de la décision. Mais la société d'intérim a décidé de le "déréférencer", ce qui signifie qu'il n'apparaîtra donc plus dans ses fichiers.
Des valeurs que "nous ne partageons pas"
"Nous avons pris acte de vos explications et des regrets que vous avez exprimés et pris bonne note de votre volonté de rédiger une lettre d’excuses à destination de la société Eurest", explique le document, signé de la main de la directrice de l'agence locale d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône).
L’entreprise Adecco, contactée par francetv info, confirme cet "incident avec un intérimaire qui n’était plus en mission", dénonçant des valeurs que "nous ne partageons pas" et précisant que cette décision "correspond tout à fait à la position de l'entreprise".
La directrice a reçu des menaces
Mais Adecco regrette également la publication "d'une correspondance privée qui n'aurait pas dû être publiée", car elle souhaite protéger la directrice, victime de menaces pour son intégrité physique. Selon nos informations, l'agence locale a reçu des courriels et des coups de téléphone d'insultes.
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