Un nouveau Sangatte dans un hangar calaisien?
Le bail de location a été signé par le président de l'association "SOS soutien ô sans-papiers", en son nom. Il a ensuite mis la gestion du hangar dans les mains du réseau No Border, qui lutte pour la régularisation des étrangers en situation irrégulière et la fermeture des centres de rétention administrative. Le collectif souhaite se rapprocher des bénévoles locaux pour mettre en place un accueil de migrants. En d'autres termes, créer un nouveau Sangatte.
Mais le bâtiment, destiné à stocker du matériel, n'est pas aux normes pour recevoir du public. Et plusieurs voix s'élèvent pour évoquer le risque d'incendie, le manque de confort, d'eau et d'électricité.
Plusieurs associations, comme le Secours catholique et France Terre d'Asile ont d'ores et déjà annoncé qu'ils ne cautionneraient pas cette démarche et ne s'y associeraient pas. Et le président de la communauté d'agglomération du Calaisis, Philippe Blet, a condamné la méthode, dans les colonnes de La Voix du Nord : "Il est nécessaire de travailler en commun sur la question humanitaire. Venir faire des coups, ce n'est pas efficace."
"Nous ne faisons pas n'importe quoi. Nous avons un soutien juridique. Nous n'avons pas peur du préfet" assure de son côté "SOS Soutien ô sans-papiers". Le préfet, justement, a prévu de renforcer les effectifs policier autour du bâtiment et a promis des interpellation en cas d'occupation du hangar... toujours vide à l'heure actuelle.
Anne Jocteur Monrozier
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