Un troisième mariage gay en France, hors-la-loi mais pour le symbole
Ces deux-là le jurent : ils "s'aime [nt], mais ce mariage, c'est aussi un acte militant ". Guillaume, artiste peintre de 37 ans et Patrick qui dirige un laboratoire photographique à 48 ans, huit ans après leur rencontre, vont se marier aujourd'hui à la mairie de Cabestany, dans la banlieue de Perpignan. Sous quelle forme ? Un pur acte symbolique ou un véritable acte d'état civil promis à l'invalidation ? Le maire communiste de la petite ville Jean Vila garde le mystère, mais promet que "ce mariage sera à l'abri de toute annulation ".
Car pour l'élu aussi, célébrer ce mariage est un "acte militant " : "c'est un combat de société qu'il faut mener pour faire avancer le schmilblick ". Ce mariage est le troisième, après celui qu'avait célébré Noël Mamère à Bègles en 2004, annulé par la justice, puis celui, strictement symbolique, de Montpellier en février dernier.
A l'approche de 2012, l'occasion est venue pour l'édile et le couple de marquer le coup à nouveau, histoire de faire de la question du mariage gay un vrai débat de campagne. En janvier dernier, le Conseil constitutionnel avait rappelé que "selon la loi française, le mariage est l'union d'un homme et d'une femme ", renvoyant la balle au législateur, seul habilité à modifier cette loi. Dans dix pays déjà, le mariage gay a été autorisé : aux Pays-Bas, en Belgique, en Espagne, en Norvège, en Suède, au Portugal, en Islande, au Canada, en Afrique du Sud et en Argentine.
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