Un vol sur trois annulé à Roissy, à cause d'une pénurie de dégivrant
1.160 vols étaient prévus aujourd'hui. On sait d'ores et déjà que 400 sont annulés. Deux-cents au décollage et 200 à l'arrivée. Or, 400 vols représentent quelque 60.000 passagers.
La nouvelle pagaille amorcée cette nuit, où 2.000 personnes ont dû dormir à même le terminal, n'est donc pas près de se terminer. Et d'aucuns risquent un réveillon forcé à l'aérogare. À Orly, en revanche, les appareils se posent et décollent, comme si de rien n'était, alors que les conditions climatiques sont sensiblement les mêmes.
La différence donc ? Les stocks de glycol, ce liquide qui permet de dégivrer les avions. Il est fabriqué par une seule entreprise de Fos-sur-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, en grève ! Nathalie Koscisko-Morizet, la ministre des transports, assure qu'il y en aura à nouveau lundi, mais en attendant, il faut gérer le weekend de Noël. D'ailleurs, pour assurer le ravitaillement le plus rapide, des dérogations devraient être accordées pour les poids-lourds qui transporte le précieux produit.
Impossible de décoller, en tout cas, sans dégivrant. La glace en s'accumulant sur les ailes et le fuselage alourdit l'appareil et compromet sa sécurité. Résultat : chaque avion passe sous une dégivreuse en huit à dix minutes. Une opération qui relève de ADP, Aéroports de Paris, et se déroule dans des aires spéciales. Roissy n'en compte que 13, ce qui crée des embouteillages, avec environ 1.500 vols par jour.
Résultat : les terminaux se sont transformés encore une fois en dortoirs, au grand dam de voyageurs qui voient d'heure en heure leur réveillon devenir un futur mauvais souvenir.
Cécile Quéguiner, avec agences
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