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Une association détourne des marques de luxe pour dénoncer la situation des sans-abri

Mille affiches vont être posées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Visuel de la campagne de communication de l'association Aurore lancée le 28 avril 2015. (AURORE / FRANCETV INFO)

"Ayons l'élégance d'aider ceux qui n'ont rien", interpellent les affiches. L'association Aurore lance mardi 28 avril une campagne détournant des marques de luxe et représentant des sans abri pour rendre plus visible leur situation.

Pas pour culpabiliser

Ils s'appellent Yves Sans Logement, Jean-Paul Galère et Christian Dehors, autant de héros anonymes de cette campagne dont l'affichage débute mardi soir dans Paris. Mais avant même qu'elles ne soient collées, les photos de ces sans-abri ont déjà fait le tour de Twitter.

  (AURORE / FRANCETV INFO)

 

  (AURORE / FRANCETV INFO)

L'association Aurore, qui vient en aide aux SDF en les hébergeant, soignant ou accompagnant vers une insertion sociale et professionnelle, a choisi pour la première fois de communiquer auprès du grand public sur la situation des sans-abri. Le message ne cherche pas à culpabiliser, se défend-elle dans un communiqué. Elle veut seulement "attirer l'attention, en créant la surprise par le décalage ainsi obtenu, sur ceux qu'on ne voit plus, à force de les voir tous les jours, acceptant de fait, l'inacceptable: que des personnes puissent vivre dans la rue".

1000 affiches

La France compte plus de 140 000 sans-abri, dont 30 000 enfants, selon l'association. La fermeture, depuis le 31 mars, de centaines de places d'hébergements hivernales, a remis à la rue "des milliers de personnes", écrit-elle.

Pendant une dizaine de jours, 1 000 affiches vont être placardées dans les rues du centre, du nord et du nord-est de Paris, dans des lieux de passage, pour bénéficier "d'une puissante visibilité", explique l'association. Elle dit avoir préféré l'"affichage libre" à des réseaux d'affichage plus traditionnels, en raison du coût, de "la symbolique de son côté éphémère" mais aussi de "la philosophie qu'il véhicule", la rue étant "le lieu de vie" des sans-abri.

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