Une grève de la CGT paralyse la raffinerie Total de La Mède (Bouches-du-Rhône)
La grève se durcit à la raffinerie Total de la Mède, dans les Bouches-du-Rhône. Depuis jeudi, la CGT demande la suspension du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) annoncé le même jour par la direction. Total veut en effet supprimer 180 postes sur les 450 que compte le site, sans licenciements secs, dans l'optique de faire évoluer le site vers une production de biocarburants.
La grève illimitée pourrait durer plusieurs semaines selon la CGT, même si les autres syndicats ne suivent pas. Actuellement, le taux de gréviste varie mais il est suffisant pour empêcher l'usine de tourner normalement. La direction a donc décrété vendredi soir l'arrêt des unités de production.
Pas de conséquence pour le consommateur
L'arrêt total ne devrait être effectif que lundi soir ou mardi matin. Quoi qu'il en soit, "il n'y aura pas de conséquences sur l'approvisoinnement en carburants dans les prochains jours ", affirme la direction, et "il n'y en aura pas du tout " selon Force Ouvrière qui rappelle qu'en décembre 2013, les consommateurs n'avaient aucunement été impactés par une grève de 15 jours, au cours de laquelle la quasi-totalité des sites français avait été arrêtés.
Total a en effet la possibilité de piocher dans les dépôts de la région, mais également de fonctionner avec ses importations du Moyen-Orient.
"La CGT ne dirige pas Total"
Force Ouvrière ajoute que la grève de la CGT est "une folie", dans la mesure où Total ne prévoit aujourd'hui aucun licenciements secs dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi. De son côté la CGT demande le retrait de ce plan qu'elle juge "pourri", et réclame des négociaitions. "Oui mais la CGT ne dirige pas Total", répond la direction qui souligne que la procédure sociale se poursuit avec les autres syndicats, comme prévu jusqu'à la mi-juillet.
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