Une grève paralyse les ports français
"La grève est très suivie, par 80 à 90% du personnel des ports selon un recensement partiel" , a indiqué une porte-parole du secrétariat d'État aux Transports, en ajoutant que "nous regrettons ce mouvement qui perturbe l'activité économique de nos ports" alors que "nous souhaitons que les acteurs renouent le plus vite le dialogue". Les dockers et les agents de plusieurs ports français exigent la reconnaissance de la pénibilité pour leur retraite.
Dans son projet de loi, le gouvernement prévoit le maintien du départ à la retraite à 60 ans uniquement pour les salariés, qui du fait d'une situation d'usure professionnelle constatée, ont une incapacité physique égale ou supérieure à 20%. Mais l'exécutif a fait savoir que ce point de la réforme restait ouvert à la discussion et à la négociation.
Au Havre, l'activité frêt est quasi nulle, selon la CGT. A Marseille, également touchée par la grève, une dizaine de bateaux sont restés bloqués dans la rade ou à quai. Le port de Rouen a lui été relativement épargné.
Pour Daniel Manca, secrétaire général du syndicat CGT des dockers de Marseille-Est, "la future loi sur les retraites n'apporte aucune réponse sur la pénibilité". Une réunion sur le sujet est prévue mardi à Paris avec les différents ministères.
Si le trafic de marchandises est paralysé, le trafic de passagers n'est pas touché par le mouvement social. Cette grève pourrait en revanche se prolonger. La CGT annonce en effet que le mouvement de 24 heures va reprendre à partir de mardi avec une grève quotidienne d'une heure en début de chaque vacation.
Marianne Simon
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