Vent de fronde contre les futures plaques minéralogiques
La réforme a déjà été repoussée deux fois - prévue pour 2006, puis 2008, elle entrera finalement en vigueur au 1er janvier 2009. Et elle suscite maintenant une véritable fronde. De quoi s'agit-il ? Des nouvelle plaques minéralogiques, qui seront désormais attachées à vie au véhicule. Car elles ne comporteront plus, de manière systématique, l'indication du numéro du département. Celle-ci sera désormais facultative.
Un collectif s'est donc monté voici trois semaines, baptisé pompeusement "Jamais sans mon département", à l'initiative du député UMP des Bouches-du-Rhône, Richard Mallié. Il compte aujourd'hui plus de 70 adhérents chez les députés - de droite comme de gauche.
_ Tous attachés, donc, à leur numéro de département. D'ailleurs, disent-ils, la population est avec eux. 64% des Français regrettent leur disparition, selon un sondage IFOP réalisé en septembre 2007.
La collectif s'est même fendu en début de semaine d'une lettre à la ministre de l'Intérieur. “Les représentants de la nation française que nous sommes regrettons sincèrement la disparition de cette marque d'appartenance à un territoire, à un terroir, à une identité, sachant qu'aucune alternative n'a été étudiée.”
_ Le collectif souhaite que le numéro continue de figurer sur les plaques minéralogiques, de façon obligatoire. Et éventuellement de revenir au système actuel : “la saturation de l'actuelle numérotation pourrait être considérablement revue à la baisse par une simple actualisation des voitures en circulation.”
Place Beauvau, on juge toute cette agitation bien inutile...
Guillaume Gaven
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