: Vidéo "C'est comme si votre vie est détruite" : après avoir fui la Lettonie, il raconte son premier jour en France
Alors que son père journaliste au Tadjikistan était menacé par le gouvernement, ce lycéen a dû fuir son pays avec sa famille. Le 4 février 2019, après être passé par de nombreux pays, Nekfar est arrivé à Bordeaux. Son premier jour en France, voilà comment il l'a vécu.
"Je me sens comme une personne qui perd toutes les choses qu'il avait, c'est comme quand… c'est comme si votre vie est détruite."
Nekfar Sufiev a 17 ans. Il est arrivé en France le 4 février 2019. Alors qu'ils vivaient en Lettonie, le lycéen et sa famille ont dû fuir le pays. La raison : son père est journaliste et menacé par le gouvernement. "Je regarde ma famille et dans le visage de chacun, je vois la tristesse", se rappelle-t-il.
Plusieurs mois dans la rue
Nekfar et sa famille ont passé cinq mois dans la rue avant de trouver un logement. "C'est presque-là, à côté de d'un certain marché qu'on a décidé du pont sous lequel dormir", indique-t-il. Nekfar a intégré un lycée à Bordeaux en avril 2019. Aujourd'hui, après avoir déjà quitté cinq pays, il veut rester en France et y "créer son avenir". "Je veux mieux apprendre le Français pour écrire des poèmes en Français", confie-t-il. Lorsqu'il a commencé à apprendre la langue, Nekfar se souvient avoir eu l'impression de devenir fou. "Je savais que si je n'apprenais pas le français, je ne pouvais pas devenir une personne ordinaire en France, je ne pouvais pas être un citoyen français", confesse-t-il.
Menacés d'expulsion
Aujourd'hui, Nekfar et sa famille sont sous la menace d'une expulsion en Lettonie. L'OFPRA (Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides) et la préfecture de Gironde ont classé la famille de Nekfar comme étant "en fuite". "Ça veut dire qu'on n'a pas d'aide du gouvernement, on n'a pas d'argent, on n'a pas de logement", précise-t-il. Derrière un sombre horizon, Nekfar a un rêve : pouvoir publier un jour son recueil de poèmes.
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