Viol à Courbevoie : "l'injonction" du président d'aborder l'antisémitisme à l'école arrive "comme un cheveu sur la soupe", épingle la proviseure adjointe d'un lycée
Comment aborder les violences racistes et antisémites auprès des enfants et des jeunes ? Véritable enjeu éducatif pour les professeurs, Emmanuel Macron souhaite un temps d'échange sur ces sujets à l'école, après l'agression et le viol d'une jeune fille juive de 12 ans à Courbevoie (Hauts-de-Seine), le 15 juin dernier. Carole Zerbib, proviseure adjointe au lycée Voltaire et membre du syndicat SNPDEN-UNSA, reconnaît que ces sujets doivent être abordés dans les établissements scolaires. "C'est d'ailleurs ce qu'on fait. On n'a pas attendu qu'il y ait des événements dramatiques pour le faire", assure-t-elle.
Un "temps de préparation" nécessaire pour les enseignants
Néanmoins, elle rejette l'injonction du président, qui arrive "comme un cheveu sur la soupe". "Ce qui est problématique pour nous, c'est cette injonction (...) on ne peut pas demander aux enseignants sur un sujet aussi sensible d'agir au pied levé", dénonce-t-elle. Elle demande notamment qu'un "temps de préparation" soit laissé aux enseignants pour trouver les bons mots, et la bonne pédagogie pour aborder ces sujets sensibles.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.