Féminicide de Cagnes-sur-Mer : "C'est un échec de ne pas avoir pu protéger cette femme", reconnaît Christophe Castaner
Invité sur France 3, le ministre de l'Intérieur s'est exprimé sur le meurtre d'une jeune femme à Cagnes-sur-Mer. Le compagnon de la victime a été présenté à un juge mardi, après l'ouverture d'une information judiciaire.
Invité du "19/20" de France 3, le ministre de l'Intérieur s'est exprimé sur le meurtre d'une jeune femme à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes) : "Ce qui a été remonté : entre le moment de l'appel et la présence des policiers, il s'est passé 11 minutes à 2 heures du matin. (...)" Est ce que cette intervention a été trop longue ? "Entre le moment de l'appel, le fait d'armer un équipage et de venir sur le lieu précis, ce n'est pas beaucoup. Mais dans tous les cas, cela a été trop (...). Dans tous les cas, c'est un échec de notre intervention car nous n'avons pas pu protéger cette femme," a-t-il déclaré, mardi 3 septembre. L'IGPN a été saisie hier sur les conditions d'intervention de la police dans le cadre de cet homicide. Le compagnon de la victime a été placé en garde à vue.
Je veux renforcer la formation de nos policiers et gendarmes. (...) La bonne décision c'est de faire en sorte que la femme soit protégée.
Christophe CastanerFrance 3
Le corps de la jeune femme avait été retrouvé samedi 31 août à Cagnes-sur-Mer, roué de coups et méconnaissable, enroulé dans un tapis. De multiples blessures, notamment au niveau de la tête, ont été constatées. Selon les premiers éléments de l'enquête, le couple s'était auparavant violemment disputé dans la rue, dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Des images de vidéosurveillance ont permis de retrouver le suspect de 26 ans, qui avait poursuivi la victime dans la rue.
Le compagnon de Salomé G., 21 ans, 100e victime de féminicide depuis le début de l'année selon les associations, va être présenté à un juge en vue de sa mise en examen, a annoncé le parquet de Grasse (Alpes-Maritimes). Amin M., compagnon de la victime depuis neuf mois, a été présenté à un juge mardi en vue de sa mise en examen, après l'ouverture d'une information judiciaire pour "meurtre par concubin". Il nie les faits. Le parquet a requis son placement en détention provisoire.
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