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#Metoo : la Cour de cassation confirme la relaxe de Sandra Muller et Ariane Fornia, accusées de diffamation

La journaliste Sandra Muller, initiatrice de #balancetonporc, et Ariane Fornia, écrivaine, ont toutes les deux été poursuivies pour diffamation par des hommes, après avoir dénoncé des violences sexistes et sexuelles.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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L'écrivaine Ariane Fornia (à gauche) et la journaliste Sandra Muller (à droite). (AURELIEN MORISSARD / MAXPPP - ALAIN JOCARD / AFP)

La Cour de cassation confirme mercredi 11 mai la relaxe de Sandra Muller et d'Ariane Fornia, qui étaient toutes les deux accusées de diffamation par des hommes dont elles ont dénoncé les agissements. Cette décision vient clôturer deux dossiers emblématiques de la vague #Metoo, dénonçant les violences sexuelles.

En octobre 2017, la journaliste Sandra Muller lance le mot-dièse #BalanceTonPorc en accusant l'ancien patron d'Equidia sur Twitter. Elle écrit qu'Éric Brion lui a envoyé un message contenant ces mots : "Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit".

Confirmation de la décision de la Cour d'appel

Eric Brion dépose plainte pour "diffamation" et gagne en première instance, mais Sandra Muller est relaxée en appel. Eric Brion conteste ce jugement et se pourvoit en cassation. Mais la Cour de cassation vient de donner raison à la Cour d'appel, estimant qu'elle avait "déduit, à bon droit, que les propos incriminés reposaient sur une base factuelle suffisante et demeuraient mesurés, de sorte que le bénéfice de la bonne foi devait être reconnu" à la journaliste.

En octobre 2017 également, l'écrivaine et fille d'Eric Besson, Ariane Fornia, accuse "un ancien ministre de Mitterrand" d'agression sexuelle dans un billet publié sur internet, sans le nommer. Le lendemain, le nom de Pierre Joxe est sorti dans la presse.

Celui-ci a assigné son accusatrice en diffamation quelques mois plus tard. Il gagne aussi en première instance, mais perd en appel : Ariane Fornia est relaxée. Il se pourvoit alors en cassation mais la Cour de cassation vient également de donner raison à la Cour d'appel, estimant qu'elle avait "déduit, à bon droit, (…) que les propos incriminés reposaient sur une base factuelle suffisante et que, compte tenu du contexte dans lequel ils avaient été tenus, le bénéfice de la bonne foi devait être reconnu à Mme Besson".

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