Sciences Po : des étudiants bloquent des campus pour réclamer la démission du directeur Mathias Vicherat

Mathias Vicherat réintègre ses fonctions lundi, après plus d'un mois de mise en retrait volontaire. Il avait été entendu en décembre par la police dans une enquête pour violences conjugales.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des étudiants se mobilisent lors d'un blocage à Sciences Po Paris pour exiger la démission de leur directeur, Mathias Vicherat, le 7 décembre 2023, à Paris. (DIMITAR DILKOFF / AFP)

Après six semaines d'absence à la direction de Sciences Po Paris, Mathias Vicherat a réintégré ses fonctions, lundi 29 janvier. Entendu en décembre par la police dans le cadre d'une enquête pour violences conjugales, son retour est perturbé par une mobilisation d'étudiants, qui réclament sa démission.

"Deux sites de Sciences Po Paris sont bloqués par une cinquantaine d'élèves, sur un total de 9 000 élèves", a appris l'AFP de la direction de l'établissement. Elle précise que les campus de "Reims, Nancy, Poitiers, Le Havre sont également bloqués" et que les cours sont malgré tout "assurés en distanciel".

Mis en retrait depuis le 11 décembre

Devant l'entrée du principal bâtiment de Sciences Po Paris, au 27 rue Saint-Guillaume, dans le 7e arrondissement, poubelles, barrières, vélos et palettes ont été entassés par une trentaine d'étudiants présents, a constaté l'AFP. Sur les murs du bâtiment, des affiches portant la mention "Vicherat démission" ont été collées. Sur une banderole était inscrit : "Professeurs protégés, victimes délaissées", ou encore "Sciences Po, paradis de l'impunité".

Peu après son arrivée à la tête de Sciences Po fin 2021, Mathias Vicherat avait décrété comme "priorité absolue" la lutte contre les violences sexistes et sexuelles. Deux ans plus tard, l'homme de 45 ans et son ex-compagne Anissa Bonnefont, qui s'accusaient réciproquement de violences conjugales, ont été placés en garde à vue le 3 décembre avant d'être remis en liberté le lendemain. Une enquête préliminaire a été ordonnée par le parquet de Paris. Le directeur avait proposé de se mettre en retrait le 11 décembre dernier, de manière provisoire.

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