: Vidéo Elle court pour honorer la mémoire des femmes amérindiennes disparues
Aux États-Unis, le taux d'homicide parmi les femmes amérindiennes est jusqu'à 10 fois supérieur à la moyenne.
Trois médailles d'or, une médaille d'argent et une volonté sans faille. Rosalie Fish, lycéenne, utilise l'athlétisme, plus particulièrement la course, pour alerter sur les nombreuses disparitions de femmes autochtones auxquelles sa communauté doit faire face.
Elle court ainsi une main peinte en rouge sur le visage pour pointer ce fléau. "L'empreinte de main représente les femmes et surtout les femmes autochtones, qui ont été réduites au silence par la violence", développe Rosalie. Des disparitions qu'elle considère comme un "fléau qu'on ne peut pas vraiment ignorer quand il touche votre famille et votre communauté." La jeune fille, appartenant aux tribus des Cowlitz et Muckleshoot de l'État de Washington, a elle-même été directement touchée. Sa tante, Alice Looney, a disparu en 2004. Après plus d'un an, son corps a été retrouvé, sans explications. Les deux sœurs de la victime avaient en effet beaucoup de questions sur cette disparition. 15 ans plus tard, le meurtre d'Alice Looney n'a toujours pas été résolu.
Des appels au secours ignorés
À travers la course, Rosalie Fish se veut être la porte-parole de la cause de sa tante et de sa communauté. En 2016, 5712 cas de disparitions de femmes ou de filles autochtones ont été signalés au Centre national d'information sur la criminalité des États-Unis. "La nécessité de prendre ses responsabilités et les violences faites aux femmes doivent être prises au sérieux, il faut comprendre qu'il s’agit d'un fléau et d'un génocide", estime Rosalie Fish.
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