Cet article date de plus de deux ans.

VRAI OU FAKE : la fraude aux prestations sociales s'élève-t-elle à 30 milliards d'euros ?

Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
VRAI OU FAKE. La fraude aux prestations sociales s'élève-t-elle à 30 milliards d'euros ?
VRAI OU FAKE. La fraude aux prestations sociales s'élève-t-elle à 30 milliards d'euros ? VRAI OU FAKE. La fraude aux prestations sociales s'élève-t-elle à 30 milliards d'euros ?
Article rédigé par franceinfo - A. Teboul
France Télévisions

Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, a affirmé que la fraude aux prestations sociales s'élevait à 30 milliards d'euros. Ce chiffre est-il exact ? 

Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale, a avancé un chiffre choc sur le montant de la fraude sociale en France. Selon lui, elle s'élèverait à 30 milliards d'euros. Un chiffre qui trouve son origine dans des projections de Charles Prats, magistrat engagé dans la lutte contre les fraudes sociales. Il pense avoir trouvé une anomalie dans un rapport de la Cour des comptes de 2020. 

"La réalité, c'est que l'on n'en sait rien" 

Mais calculer le montant de cette fraude est un exercice très périlleux. "En tant qu'économistes, on peut seulement faire des projections sur le coût du Français moyen pour le système social. Ainsi, on peut estimer que le fraudeur coûte sensiblement la même chose. Mais la réalité, c'est que l'on n'en sait rien", confie Sébastien Laye, économiste à l'Institut Thomas More.  

Toutefois, les bénéficiaires sont bien en surnombre, mais tout le monde ne touche pas forcément des prestations. La Sécurité sociale prend le problème très au sérieux et affirme avoir réduit en deux ans son surplus de cartes vitales. Reste que la fraude sociale existe bien, la plupart des économistes la situent entre 8 et 20 milliards d'euros par an. Mais il ne s'agit que d'estimations. Tout comme les 30 milliards de Charles Prats.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.