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Tuerie de Chevaline : des "substances potentiellement explosives" chez les victimes

Les voisins immédiats de l'habitation des Al-Hilli, perquisitionnée depuis trois jours par la police, ont dû quitter les lieux.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Des policiers français s'entretiennent avec leurs homologues britanniques devant le domicile de Saad Al-Hilli, à Claygate (Royaume-Uni), le 8 septembre 2012. (OLIVIA HARRIS / REUTERS)

TUERIE DE CHEVALINE - Les perquisitions révèlent de nouveaux éléments dans l'enquête sur la mort de trois des quatre victimes de la tuerie de Chevaline (Haute-Savoie). Des "substances potentiellement explosives" ont été trouvées lundi 10 septembre au domicile familial des Al-Hilli, rapporte à l'AFP une source proche de l'enquête. 

La nature des substances suspectes n'a pas encore été précisée. Mais la police britannique qui perquisitionne depuis trois jours la maison a fait évacuer dans la matinée les abords du domicile de la famille à Claygate, au sud de Londres. Un cordon de sécurité avait déjà été installé autour de la maison, avant d'être étendu aux maisons voisines et aux abords immédiats, la route d'accès au domicile étant désormais fermée "en raison de préoccupations autour des éléments trouvés à l'adresse", a indiqué un porte-parole de la police du Surrey, ajoutant que "les voisins situés dans le périmètre immédiat sont en cours d'évacuation".

Un camion de démineurs du Royal Logistics Corps s'est ainsi garé devant la maison. Selon deux sources proches du dossier, il semble que l'enquête sur la tuerie de Chevaline connaisse des développements à Londres notamment sur la base des éléments recueillis lors des perquisitions.

Les enquêteurs souhaitent parler à la fillette de 7 ans

Par ailleurs, les enquêteurs français et britanniques poursuivent leurs investigations, en France et en Grande-Bretagne, avec pour pistes de travail, "sérieuses, intéressantes", la thèse d'un différend familial, un crime lié à la profession du père des fillettes "ou éventuellement ses origines irakiennes", a précisé dimanche le procureur de la République d'Annecy, Eric Maillaud.

Côté français, les enquêteurs espèrent pouvoir entendre la fillette de sept ans grièvement blessée lors de la tuerie dès que son état le permettra. Zainab est sortie du coma artificiel dimanche au CHU de Grenoble, mais est toujours sous sédatif. Son témoignage est capital : elle est la seule personne en vie connue à avoir vu le ou les tueurs. Sa petite soeur, Zeena, quatre ans, qui a échappé au drame en se cachant sous les jambes de sa mère, a elle regagné le Royaume-Uni dimanche. 

Saad al Hilli était ingénieur à Surrey Satellite Technology (SSTL), une entreprise de satellites basée dans le Surrey. Selon la presse britannique, il travaillait sur un contrat secret en relation avec l'industrie de défense britannique. La police britannique s'est refusée à tout commentaire sur ces informations, ainsi que sur le passé de Saad al Hilli, qui était, selon certains médias, connus des services de sécurité et sous surveillance.

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