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Un Cannonball bridé par les gendarmes

Deux permis ont été retirés et 25 excès de vitesse verbalisés, jeudi, pour la deuxième étape du rallye de voitures de luxe.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une Ferrari participant au Cannonball 2000 passe le péage du Bignon, près de Nantes (Loire-Atlantique), le 6 septembre 2012. (FRANK PERRY / AFP)

FRANCE - Seulement deux retraits de permis et 25 excès de vitesse verbalisés. L'omniprésence des gendarmes a calmé les ardeurs de la cinquantaine de pilotes de bolides du Cannonball 2000, jeudi 6 septembre. Arrivés en ferry de Portsmouth (Royaume-Uni) et partis jeudi matin de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine), ils ont traversé la France légèrement plus vite que les derniers vacanciers de l'été, direction Barcelone (Espagne). 

Partis vers 8h30 de la cité bretonne, ils ont franchi la frontière au Perthus pour la plupart entre 18h30 et 20h30, un horaire bien plus raisonnable que ce qu'envisageaient les plus audacieux en espérant une arrivée à Barcelone vers 17 heures. Une deuxième étape bien sage, pour ce rallye caritatif à la réputation sulfureuse. Mais la police était préparée.

Les participants ont été accueillis dès leur arrivée sur le territoire par des policiers et soumis à des contrôles d'alcoolémie, selon le commissaire de police de Saint-Malo, Mickaël Trehen. Souriants et assurant qu'ils respecteraient les limitations de vitesse, beaucoup reconnaissaient que la très forte présence des forces de l'ordre risquait de faire chuter la moyenne qu'ils s'étaient fixée. Certains ont bien essayé de faire ami-ami avec les gendarmes, en vain.

Un rallye "parfaitement citoyen" ?

Malgré les promesses, vers 13 heures, les gendarmes de Bretagne annonçaient deux grands excès de vitesse à 150 et 160 km/h (contre 110 km/h) avec retraits de permis immédiats, et six autres excès moins graves. Les pilotes ont levé le pied en Loire-Atlantique, où le commandant en second de l'escadron départemental de sécurité routière, Jacques Guillemoto, s'est étonné de leur comportement "parfaitement citoyen".

"Je viens de faire toute la route depuis Saint-Malo escorté par un hélicoptère et des gendarmes à moto", a ironisé Nino, arrivé presque le dernier, peu avant 13 heures, au péage du Bignon, au sud de Nantes, à bord d'une Ferrari rouge. Pas bégueules, les pilotes n'en ont pas voulu aux Français pour ces escortes un peu envahissantes :

En Vendée, les forces de l'ordre on relevé encore quatre infractions, jusqu'à 169 km/h au lieu de 130, avec paiement immédiat d'amendes de 45 à 90 euros. En Gironde, à la mi-journée, les fous du volant sont restés mesurés, sous l'œil d'une cinquantaine de militaires et de seize CRS, qui n'ont finalement relevé que cinq excès de vitesse et saisi un détecteur de radar. Il était peut-être l'heure de s'arrêter faire le plein. L'occasion de commenter les prix de l'essence, sur Twitter.

Direction Monte-Carlo, Milan puis Paris

Calme plat ensuite en Haute-Garonne. "Ils se sont fait matraquer au début, ils savent qu'on est dehors, avec onze postes de contrôle échelonnés dans le département, ils sont plus calmes, il y en a même quelques-uns qui musardent dans Toulouse", a indiqué en fin d'après-midi le capitaine Jean-Michel Thomas au centre opérationnel de gendarmerie du département.

Peut-être les pilotes ont-ils voulu rattraper le retard en traversant l'Aude, où une dizaine de véhicules ont été flashés pour des "petits excès de vitesse", selon les gendarmes. A 20h30, la grande majorité des concurrents avaient passé la frontière, sans nouvelle infraction dans les Pyrénées-Orientales. Ils se rattraperont peut-être sur une autre étape. Vendredi, les bolides rejoignent Monte-Carlo, puis ce sera Milan (Italie) et Paris.

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