: Vidéo Syndicats et patronat accouchent au forceps d'un accord sur l'emploi
La négociation sur la sécurisation de l'emploi a abouti vendredi à un projet d'accord, qui devra encore recevoir l'approbation formelle des organisations dans les prochains jours.
Au terme d'une journée marathon et de trois mois de négociations, syndicats et patronats ont arraché vendredi 11 janvier l'accord tant attendu par l'exécutif sur la sécurisation de l'emploi, destiné à offrir à la fois plus de souplesse aux entreprises et davantage de protection aux salariés.
Cet accord "contient des dispositions qui vont changer la vie des entreprises" et "marque l'avènement d'une culture du compromis après des décennies d'une philosophie de l'antagonisme social", s'est félicitée Laurence Parisot, la présidente du Medef. "La CFDT donne un avis positif", c'est un "accord ambitieux pour l'emploi et pour faire reculer la précarité", a estimé son négociateur Patrick Pierron, à l'issue de l'ultime séance de cette négociation amorcée le 4 octobre. "Je donnerai un avis positif la semaine prochaine à mon bureau confédéral, la CFDT et la CFE-CGC aussi", a affirmé de son côté affirmé Joseph Thouvenel (CFTC).Pour Marie-Françoise Leflon (CFE-CGC), "l'accord est équilibré".
Pour être ratifié, un accord national interprofessionnel ne soit pas rencontrer l'opposition de plus de deux des cinq syndicats. Or seules la CGT et FO se sont clairement opposées au texte. "L'accord national interprofessionnel est inacceptable de notre point de vue", a déclaré Agnès Le Bot (CGT). "C'est un jour sombre pour les droits des salariés", a estimé Stéphane Lardy (FO) dénonçant un texte qui "renforce la précarité". Le gouvernement prendra ensuite la main pour transcrire ce texte dans un projet de loi, qui sera présenté en Conseil des ministres le 6 ou le 13 mars.Il sera examiné en urgence à l'Assemblée nationale en avril, au Sénat en mai pour une promulgation du texte fin mai.
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