Vosges : fermeture de la plus ancienne papeterie française
C'est une usine qui avait résisté à toutes les crises. Un symbole. La plus vieille usine française en activité depuis 1478 ferme ses portes Cette papeterie située à Docelles dans les Vosges stoppe sa production. Les 160 salariés s'interrogent sur leur avenir. Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg affirmait ce matin que l'Etat était ici encore à la recherche d'un repreneur.
Depuis 1452, les ouvriers papetiers ont arpenté le site du Grand-Meix à Docelles, mais aujourd'hui, l'équipe du matin va produire le dernier rouleau blanc, écrire les dernières pages de cinq siècles d'histoire industrielle. Un clap de fin difficle à accepter.
On a toujours eu espoir. On a toujours travaillé. C'est la fin.
On y croyait jusqu'à aujourd'hui.
Dans cette région de forêts et de rivières, le long de la Vologne, déjà sous Louis XIV, on comptait cinq moulins à papier, l'ancêtre des papeteries, et, au début du XXe siècle, il ne reste plus que trois sites: deux passeront les guerres, et, dans les années 50, 600 personnes travaillent ici. La vie de l'usine rythme alors celle du village.
Comme à l'école, il fallait rentrer à l'heure quand la cloche sonnait. Les ouvrières attendaient dans la cour que la cloche se déclenche.
Avec ses 165 salariés, la papeterie était l'âme du village, mais à l'heure du courrier électronique et du tout numérique, les ventes de feuilles et enveloppes fabriquées ici, reculent d'année en année. Le propriétaire finlandais a donc décidé de fermer le site. Malgré le plan social, tous veulent encore croire à un repreneur, pour que Docelles, cité du papier, ne soit pas juste une appellation, mais resté une réalité économique.
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