Vote des étrangers : Hollande repousse sa promesse à plus tard
Le chef de l'Etat, qui ne dispose pas d'une majorité suffisante au Congrès pour mettre en place sa promesse, n'envisage plus de recourir au référendum.
SOCIETE - Quand les étrangers présents en France depuis plus de dix ans pourront-ils voter aux élections locales ? Sans doute pas en 2014, comme s'y était pourtant engagé François Hollande durant la campagne présidentielle. Le chef de l'Etat a affirmé, mardi 13 novembre, qu'il n'engagerait cette réforme qu'une fois assuré de disposer d'une majorité des 3/5es au Congrès. Une majorité qui semble aujourd'hui inatteignable, puisqu'il manque pour cela 51 sièges à la gauche.
Quant à la voie référendaire, qui permettrait de contourner cet obstacle et que François Hollande envisageait encore en mai dernier, elle n'est plus à l'ordre du jour : "Présenter un texte avec le risque de diviser les Français pour, au bout du compte, ne pas le faire passer : je m'y refuse". "Si nous n'aboutissons pas par la voie parlementaire, je verrai dans quel état est la société pour éventuellement aller dans cette direction. Mais aujourd'hui, ce n'est pas mon intention", a-t-il ajouté.
De plus en plus de Français réticents à la réforme
Il est vrai qu'un référendum serait difficile à gagner : de plus en plus de Français se montrent réticents à ce que les étrangers puissent disposer du droit de vote aux élections locales. Dans un sondage CSA publié en septembre, 63% des personnes interrogées s'exprimaient en effet contre cette proposition, soit 21 points de plus par rapport à une précédente enquête effectuée en 2010.
Lors du débat télévisé qui l'opposait à Nicolas Sarkozy le 2 mai, François Hollande n'avait pourtant pas exclu de recourir à un référendum : "Pour faire passer cette réforme, il nous faudra avoir une majorité des trois-cinquièmes. (...) S'il y a une majorité des trois-cinquièmes (...), la réforme passera. S'il n'y a pas de majorité, ce sera au peuple français et seulement au peuple français de pouvoir en décider."
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