Ici l'Europe. Fausses informations: l'UE doit-elle légiférer ?

La rumeur va bon train sur le Vieux Continent. Brexit, référendum catalan ou, plus récemment, élections italiennes, un déferlement de fausses informations a accompagné les derniers rendez-vous politiques. Mais leur impact est difficile à mesurer. Hoax, pastiches, pièges à clics ou propagande : la notion de « fake news » recouvre diverses réalités.

L'Assemblée a voté, dans la nuit de mardi 3 à mercredi 4 juillet, deux propositions de loi controversées contre "la manipulation de l'information" en période électorale: permettant aux candidats de saisir le juge et imposant aux plateformes numériques plus de transparence sur les commanditaires/sponsors d'une information.

Plus globalement, l'Europe hésite beaucoup à légiférer car elle risquerait d'être taxée de censure : la Commission européenne préconise un code de bonne conduite et un réseau de vérificateurs internationaux -dont France 24 fait partie.

Autorégulation, encadrement ou censure ?

Notre eurodéputé allemand Sven Giegold se plaint des limites de l’autorégulation imposée aux géants du numérique. Côté Français, l’ancien journaliste Jean-Marie Cavada, se défend de vouloir censurer en encadrant les nouvelles de la campagne électorale, et préconise de mieux éduquer les jeunes pour qu’ils distinguent vrais médias des objets non-identifiés sur le web propageant des rumeurs !

A l’approche des élections de Mai 2019, le Porte-parole du Parlement européen se prépare à une poussée de « fake news » autour du scrutin, "la campagne du Brexit reste un exemple marquant à éviter".

Frites interdites, harem néerlandais, réforme de la SNCF commandité : tout serait la faute à l’UE ? Regardez le « best of » de nos chroniques hebdomadaires « Contrefaits », diffusées depuis 10 mois et consacrées aux « fake news européennes ».

Préparation par Isabelle Romero et Roxane Runel, Rédaction en chef par Caroline de Camaret