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Vrai ou fake : François Ruffin accuse Bill Gates d'avoir "sacrifié le vaccin" AstraZeneca

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Vrai ou fake : François Ruffin accuse Bill Gates d'avoir "sacrifié le vaccin" AstraZeneca
Vrai ou fake : François Ruffin accuse Bill Gates d'avoir "sacrifié le vaccin" AstraZeneca Vrai ou fake : François Ruffin accuse Bill Gates d'avoir "sacrifié le vaccin" AstraZeneca (franceinfo)
Article rédigé par franceinfo - I.Bornacin, A.Gras
France Télévisions

Dans une vidéo, François Ruffin explique que Bill Gates a encouragé le laboratoire d'Oxford à céder le brevet de son vaccin à AstraZeneca. Qu'en est-il ? 

Quand François Ruffin s'en prend à Bill Gates, il préfère tout de suite mettre en garde : "Je sais que quand on énonce cela ainsi, quand on a pour titre d'une vidéo : 'Comment Bill Gates a sacrifié le vaccin', c'est l'intox assurée", commente d'abord le député La France insoumise. Dans sa vidéo, François Ruffin accuse ensuite Bill Gates d'avoir encouragé le laboratoire d'Oxford à céder le brevet de son vaccin a un géant pharmaceutique, AstraZeneca. "Nous sommes allés à Oxford, et nous avons dit : 'Vous faites un travail brillant, mais vous devez vraiment faire équipe'", aurait déclaré Bill Gates, selon le député. Info, ou Intox ? Info ! La rencontre a bien eu lieu, et Bill Gates a bien tenu ces propos.

Pas d'exclusivité

Oxford a-t-il accepté l'accord avec AstraZeneca suite à cet échange avec Bill Gates ? Les chercheurs n'avaient probablement pas le choix. Bien que prestigieuse, l'université d'Oxford n'a en effet pas les moyens industriels de produire et de diffuser le vaccin dans le monde. "C'est suite à cette rencontre que le brevet sera accordé seulement à AstraZeneca", poursuit François Ruffin. Faux. Les équipes de franceinfo sont allées rechercher le brevet dans le registre des brevets européens. L'université d'Oxford reste la seule propriétaire du brevet. L'université a seulement accordé à AstraZeneca le droit d'exploiter son brevet sous certaines conditions, définies sur son site. "L'approche par défaut de l'université concernant la propriété intellectuelle sera d'offrir des licences non exclusives et libres de droits (…) uniquement pour la durée de la pandémie", affirme Oxford. Pour fournir le vaccin d'Oxford, AstraZeneca doit donc le vendre à prix coûtant, et ne pourra faire du profit sur le produit qu'après la pandémie, dans les pays développés.

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