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A La Rochelle, Jean-Marc Ayrault refait les 100 jours

Invité à répondre aux questions des militants du MJS, le premier ministre a assuré le service après-vente du début de la présidence Hollande

Article rédigé par Salomé Legrand
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-Marc Ayrault (G) et Thierry Marchal-Beck, président du Mouvement des jeunes socialistes, à La Rochelle, le 25 août 2012. (PIERRE ANDRIEU / AFP)

POLITIQUE - "Alex, de Brest", "Mélanie des Alpes-Maritimes", "Anne de Montpellier". Tour à tour, les jeunes socialistes s'emparent du micro. Un peu d'émotion dans la voix quand ils posent leurs questions à Jean-Marc Ayrault. Si le tutoiement est de rigueur entre camarades, même quand celui-ci est devenu Premier Ministre, les questions sont quasi-téléphonées. 

"Qu'allez-vous faire en faveur du pouvoir d'achat ?" "Quel bilan fais-tu des 100 jours et quel sera le rythme des réformes gouvernementales ?" A l'aise derrière son pupitre, chemise blanche déboutonnée, Jean-Marc Ayrault assure le service après vente des premiers pas – mitigés si l'on en croit les sondages – de son équipe.

"On ne fera pas tout en un mois ou en 100 jours"

'Ce n'est pas si mal', se défend en somme le Premier Ministre, petites fiches à la main. "Tu parles de la hausse modérée du SMIC, mais c'était quelque chose qui n'était pas arrivé depuis longtemps", réplique-t-il. Et de marteler sa méthode, pour tempérer les impatiences :  "Les attentes sont fortes, nous devons parer aux urgences".

"On ne fera pas tout en un mois ou en 100 jours", s'excuse-t-il en réitérant certaines promesses de campagne de François Hollande. Il est très applaudi sur la formation des professeurs et l'éducation pour laquelle il veut "mettre le paquet". Sur le mariage pour tous, qu'il promet, avec l'adoption "pour tous en 2013 dans notre pays". Jean-Marc Ayrault refuse de "devenir le Premier Ministre de l'austérité parce que des décisions ont été prises sans avoir suffisamment réfléchi".

"La révolution c'est pour quand?"

"En gros la révolution c'est pour quand?" fini par lâcher Clément, trop impressionné pour formuler le détail de sa question fiscalité. "Je fais appel au sentiment patriotique de ceux qui aiment leur pays : sont-ils prêts à faire un effort pour la France?",  rétorque le Premier Ministre sans plus de précision."Voilà les chantiers que nous avons ouverts et qui s'inscritont dans la durée", conclut-il, se disant "très heureux de cet échange". Comme soulagé.

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