Bac 2023 : entre menaces de grève et de blocages, les premières épreuves se déroulent avec l'inconnue des mobilisations contre la réforme des retraites
C'est parti pour le bac 2023 ! Les 530 000 lycéens de Terminale commencent à passer leurs deux épreuves écrites de spécialité, lundi 20 mars. Les notes comptent pour un tiers de la note globale. Mais le contexte est particulier, avec la mobilisation contre la réforme des retraites.
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On sait notamment que plusieurs syndicats d'enseignants ont appelé à la grève toute cette semaine pour mettre la pression sur le gouvernement. L'utilisation de l'article 49.3 la semaine dernière a choqué dans les établissements scolaires, affirment les représentants syndicaux, mais l'appel à la grève ne devrait pas être très suivi. Pour les enseignants, le bac est une sorte de "ligne rouge" à ne pas franchir, et il leur semble difficile de réduire à néant tout le travail mené depuis le début de l'année.
Les syndicats lycéens n'appellent pas à des blocages
En plus, les lycées prévoient toujours large, sur le nombre de professeurs convoqués pour surveiller les épreuves, histoire de pouvoir assurer le bon déroulement, même en cas d'absences. Il faudrait vraiment que le mouvement soit très massif, pour que les établissements ne puissent pas faire composer les élèves.
Certains craignent bien des blocages de lycées, mais ils ne seront probablement pas de grande ampleur : les syndicats lycéens n'appellent pas à ce types d'action, car, pour eux aussi, l'enjeu du bac est trop important. D'ailleurs, l'Education nationale et le ministère de l'Intérieur ont prévenu : la police interviendra si nécessaire.
Les notes vont compter dans les dossiers Parcoursup
Au-delà de ce contexte de conflit social, c'est la première fois que ces épreuves de spécialités se déroulent conformément au calendrier initial : après deux années perturbées par l'épidémie de Covid-19, cette fois, elles se tiennent bien en mars et les notes vont donc pouvoir compter dans les dossiers Parcoursup. Elles représentent un tiers de la note globale. On arrive enfin à la philosophie initiale de la réforme du bac, initiée par l'ancien ministre Jean-Michel Blanquer.
Mais ce calendrier est fortement critiqué par les organisations syndicales et les associations de professeurs de spécialités, qui dénoncent un "calendrier absurde" qui les a obligés à courir, pour terminer les programmes dans l'urgence. Les sujets ne vont porter que sur 60% du programme de l'année. "C'était la course pour voir tous les chapitres", selon des professeurs.
Certains enseignants s'inquiètent aussi d'une éventuelle démobilisation des élèves, dès la semaine prochaine, une fois les épreuves passées. Il y a bien le "grand oral" à préparer, mais cela n'occupera pas les deux mois qu'il reste avant l'été, selon eux. Aussi, ils craignent une démobilisation des élèves.
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